Dans une vidéo publiée mardi sur X (ex-Twitter), la directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, a mis en garde contre une escalade du risque nucléaire, estimant que les États-Unis sont aujourd’hui « plus proches de l’anéantissement nucléaire que jamais ».

L’ex-députée et ancienne candidate démocrate à la présidentielle, aujourd’hui ralliée à Donald Trump, apparaît dans ce message filmé depuis Hiroshima, au Japon, où elle s’est rendue récemment. Elle y dénonce une situation de plus en plus instable, nourrie selon elle par des « élites politiques et va-t-en-guerre » qui attisent les tensions entre puissances nucléaires.

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J’accepte« Pas de la science-fiction »

« Ce n’est pas de la science-fiction, c’est notre réalité », affirme Gabbard dans cette séquence de trois minutes, illustrée notamment par une simulation d’attaque nucléaire sur San Francisco, montrant la destruction totale du Golden Gate Bridge.

« C’est la réalité de ce qui est en jeu, de ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui, alors que nous nous trouvons, plus proches de l’anéantissement nucléaire que jamais. Les élites politiques et les va-t-en-guerre attisent imprudemment la peur et les tensions entre puissances nucléaires », a déclaré Tulsi Gabbard dans sa vidéo. « Peut-être est-ce parce qu’ils ont accès à des abris nucléaires pour eux-mêmes et leurs familles – ce que les citoyens n’auront jamais », ironise-t-elle, appelant les Américains à « rejeter cette trajectoire » et à « exiger la paix ».

Notre dossier sur les États-UnisUn message alarmiste mais loyal

Une prise de parole et de position qui contrastent avec les déclarations passées de Donald Trump. En 2016, alors candidat en campagne, il s’était moqué de la visite de Barack Obama à Hiroshima, la qualifiant de « pathétique », refusant toute idée d’excuse auprès des habitants pour l’utilisation de la bombe atomique en 1945 : « On s’en tape » avait-il lancé

Tulsi Gabbard, nommée à la tête des services de renseignement par le président républicain, insiste toutefois sur son soutien à la stratégie présidentielle. Déjà en 2019, alors qu’elle était encore démocrate, Tulsi Gabbard critiquait les actions de la première administration Trump sur l’Iran, l’accusant de « nous rapprocher chaque jour un peu plus de la guerre nucléaire ».