Au sixième jour de manifestations à Los Angeles contre la politique migratoire de Donald Trump, le mouvement se propage dans le reste du pays.
Donald Trump ne laissera «jamais la loi de la rue régner en Amérique», a assuré mercredi la Maison-Blanche, alors qu’un calme précaire a gagné la Californie après cinq jours de manifestations contre la politique migratoire du président américain. À Los Angeles, épicentre des manifestations qui se propagent ailleurs dans le pays dont New York, la nuit de mardi à mercredi est restée plutôt calme après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu dans le centre-ville, même si la police a procédé à une vingtaine d’interpellations.
Depuis vendredi dernier, la deuxième plus grande ville américaine est le théâtre de heurts sporadiques, parfois violents, opposant des protestataires qui dénoncent les raids de la police fédérale de l’immigration (ICE) contre les clandestins aux forces de l’ordre en tenue anti-émeutes. Quelque 700 Marines, un corps d’élite, devaient s’y déployer mercredi, rejoignant 4000 militaires réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés par le président américain, au grand dam des autorités locales qui crient à un «abus de pouvoir».
Garde nationale au Texas
Dans le même temps, les manifestations s’étendent, là encore de façon sporadique, de Chicago à Atlanta ou New York. À Manhattan mardi soir, quelques milliers de personnes ont manifesté «pour défendre ceux qui ne peuvent pas faire entendre leur voix», selon une jeune femme née aux États-Unis d’une mère mexicaine clandestine et qui a requis l’anonymat.
Dans la banlieue d’Atlanta, en Géorgie (sud), plusieurs dizaines de manifestants s’étaient rassemblés également mardi en brandissant des pancartes dénonçant la police fédérale de l’immigration. «Il y a des gens qui sont arrêtés dans la rue par des agents (de l’immigration) qui ne portent pas de badges, qui portent des masques… ça me met vraiment en colère», a déclaré à l’AFP Brendon Terra, un manifestant de 26 ans.
Des rassemblements sont également prévus mercredi à New York, Seattle et Las Vegas avant ce que les organisateurs appellent un mouvement national «No Kings» (Pas de rois) samedi, lorsque le président américain assistera à un défilé militaire très inhabituel dans la capitale. Au Texas, grand État du Sud, frontalier du Mexique, le gouverneur républicain, Greg Abbott, a annoncé mardi soir qu’il ordonnait le déploiement de la Garde nationale en vue d’une manifestation prévue à San Antonio.