Si les voies du Seigneur sont impénétrables, les voix de ses fidèles sont, elles, sanctionnables. Ce lundi, aux alentours de 19h30, un jeune pèlerin qui revenait du pèlerinage de Chartres s’est vu verbalisé pour avoir chanté son amour du seigneur un peu trop fort sur les quais de la gare Montparnasse à Paris, rapportent nos confrères du Figaro.

Alors que plusieurs trains, affrétés spécialement pour l’occasion, déversaient quelque 7.000 personnes de retour du très célèbre pèlerinage de la Pentecôte qui les a amenées de la capitale à Chartres (Eure-et-Loir), les fidèles ont entonné le « Jubilate Deo » un chant en latin, une coutume destinée à signaler leur arrivée et à se dire adieu.

60 euros pour « tapage »

Un chant de grâces qui n’a pas trouvé celle des agents de la Sûreté ferroviaire qui n’ont que peu goûté le concert et ont demandé à un groupe de jeunes, resté en retrait, d’arrêter de chanter au motif qu’il s’agirait là de « tapage ».

Après avoir demandé à l’un d’entre eux, âgé de 18 ans, ses papiers, celui-ci s’est vu imposer une verbalisation de 60 euros.

« Nous avons dit aux agents notre incompréhension, car nous étions des milliers à chanter, et en règle générale il y a souvent de la musique et des chants dans les gares, surtout depuis que la SNCF a installé des pianos en libre accès ! » explique Émile, témoin de la scène cité par Le Figaro et qui dit n’avoir reçu en retour pour seule explication de la part des agents qu’ils ne pouvaient « pas verbaliser tout le monde » et que le jeune homme a été verbalisé car il avait « regardé » les agents de la SNCF en chantant.

« Notre ami a payé pour tout le monde parce que ces agents étaient exaspérés »

Une décision « injuste » selon le jeune qui y voit là un signe d’agacement des agents : « Notre ami a payé pour tout le monde parce que ces agents étaient exaspérés, et semblaient avoir une dent contre les pèlerins de façon générale. »

Si la SNCF clame son envie de « faire préférer le train », pas dit que les certains fidèles feront le retour à pied l’année prochaine…

Contactée par 20 Minutes, la SNCF n’a, pour le moment, pas répondu à nos sollicitations.