À l’appel d’une intersyndicale, une partie des salariés du magasin Ikea de Cronenbourg se sont mis en grève mercredi 11 juin. Ils protestent contre la stagnation de leurs salaires en 2025, décidée par la direction.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg,
abonnez-vous.

Anis Foucard

Publié le 12 juin 2025  ·  

Imprimé le 12 juin 2025 à 08h04  ·  

1 minute

Une intersyndicale réunissant la CGT, la CFDT et FO appelle les salariés d’Ikea en France à la grève. Si la mobilisation la plus attendue est celle de Paris, prévue samedi 14 juin, les salariés du magasin Ikea de Cronenbourg à Strasbourg ont été les premiers de France à cesser le travail mercredi 11 juin. Selon l’intersyndicale, la moitié des employés qui auraient dû être présents se sont déclarés grévistes.

Ce mouvement fait suite à la fin des négociations annuelles obligatoires, qui se sont soldées par un échec selon les syndicats. La direction d’Ikea France n’a accordé aucune augmentation collective des salaires et indiqué que la hausse individuelle sera limitée à 1% au maximum. En 2024, l’inflation moyenne en France a été de 2% selon l’Insee.

« On se sent méprisés par une entreprise qui fait des bénéfices. On accepterait ce résultat si la boîte avait des difficultés, mais ce n’est pas le cas », affirme Guislain Duval, délégué intersyndical de la CFDT. En août 2024, le chiffre d’affaires annuel d’Ikea France, qui emploie plus de 12 000 personnes, a légèrement baissé pour s’établir à 3,7 milliards d’euros avec un résultat net de 140 millions d’euros.

D’autres salariés, présents sur le piquet de grève, mentionnent également des conditions de travail éprouvantes. « On se retrouve fréquemment avec des problèmes de dos », témoigne Eva, en évoquant des troubles musculosquelettiques ou des lombalgies. « Il y a une volonté de réduire la masse salariale en réduisant les heures des nouveaux et en rajoutant des tâches aux anciens », renchérit Guislain Duval, en citant également « les changements de plannings intempestifs » et les conséquences qui en découlent sur la vie privée des employés.