Difficile de se frayer une place au milieu de la tempête médiatique entourant la condamnation de Marine Le Pen et les frasques de Donald Trump. Ce jeudi, plusieurs syndicats vont tenter de faire entendre leurs revendications à l’occasion d’une journée de mobilisation pour la fonction publique. Premier problème : l’absence d’unité syndicale. Seules quatre organisations syndicales sur les huit représentatives de la fonction publique sont mobilisées.
La CGT, premier syndicat de la fonction publique, mais aussi la FSU, Solidaires et l’Unsa ont répondu présentes. Mais pas la CFDT ni Force ouvrière. « Les sujets de mécontentement sont là et ce sont des sujets de fond, mais il n’y a pas de souhait de mobilisation pour autant », explique Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique. Elle plaide pour « construire un rapport de force autrement ».
La CGT ne l’entend pas de cette oreille et souhaite poursuivre sa contestation avec un objectif inchangé : obtenir l’abrogation de la réforme des retraites. « Nos organisations se retrouvent sur le refus du report de l’âge légal imposé par la loi de 2023 en demandant l’abrogation des 64 ans », avait rappelé Sylviane Brousse au nom de l’intersyndicale lundi. L’Unsa évoque quant à elle une « mobilisation pour le pouvoir d’achat des agents publics ».
Une « année noire » redoutée
Tous dénoncent la crainte d’une « année noire » visant notamment le gel de la valeur du point d’indice ou encore « la stigmatisation des agents malades » pointant « la réduction de 10 % de la rémunération les trois premiers mois du congé maladie ordinaire ». Les perturbations restent cependant relativement limitées malgré la fermeture de certains services publics, comme les cantines scolaires ou les accueils périscolaires. Des manifestations sont prévues ce midi, mais on a du mal à anticiper la mobilisation, qui ne semble pas très importante.