Par&nbspEuronews

Publié le
12/06/2025 – 11:08 UTC+2

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Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a annoncé mercredi qu’il envisageait lui aussi des contrôles aux frontières avec les pays voisins de la Pologne.

S’exprimant dans le cadre d’une réunion gouvernementale au parlement polonais, il a fait savoir qu’il envisageait de le faire non seulement avec l’Allemagne, mais aussi avec les autres pays voisins de la Pologne, et ce de manière temporaire.

« Une telle mesure sera également prise du côté polonais si la situation à la frontière s’aggrave et que la pression augmente », a déclaré Donald Tusk. Il a toutefois averti que les contrôles aux frontières affecteraient le trafic et les navetteurs des deux côtés.

La semaine dernière, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, était à Berlin et a affirmé lors d’une conférence de presse commune avec son homologue allemand, Johann Wadephul, qu’il ne considérait pas les contrôles aux frontières intérieures entre l’Allemagne et la Pologne comme nécessaires.

Il a ajouté qu’il espérait que le gouvernement polonais puisse « convaincre les hommes politiques de toute l’Europe qu’il n’y a plus de danger de ce côté-là au moins ».

Le gouvernement fédéral noir-rouge maintient cependant son cap : pour lutter contre l’immigration irrégulière, les contrôles aux frontières allemandes ont donc été renforcés, y compris avec des refoulements de demandeurs d’asile par la police fédérale.

Après l’annonce de possibles contrôles aux frontières, le syndicat de la police a lui aussi attiré l’attention sur les restrictions possibles pour les déplacements professionnels et le commerce de marchandises entre la Pologne et l’Allemagne.

Dans le même temps, le chef de la GdP, Andreas Roßkopf, a souligné auprès du réseau de rédaction allemand (RND) que les mesures pourraient également contribuer à « stopper les migrants en route vers l’Allemagne ».

« De sorte qu’il y ait peut-être même moins de personnes qui se présentent à nos contrôles et qui n’ont pas le droit d’entrer en Allemagne », a-t-il ajouté.

Roßkopf a toutefois mis en garde contre d’éventuels effets secondaires si la Pologne ne contrôlait effectivement que les personnes arrivant sur son territoire : « Mais si les collègues polonais ne contrôlaient effectivement que leur entrée, cela pourrait conduire à un jeu de ping-pong », dans lequel les personnes refoulées seraient envoyées d’un pays à l’autre. »