Le 20 février 2025, Gérald Gallenne, chef d’entreprise bien connu dans la région, était décédé après avoir été écrasé par la voiture d’un de ses amis, Cédric Rochereuil. Le drame s’était déroulé à la suite d’un repas alcoolisé qui s’était éternisé au restaurant la Tablée de Moigné, au Rheu (35). Mis en examen pour meurtre en état d’ivresse manifeste, Cédric Rochereuil avait été placé en détention provisoire, le 26 février 2025.
Ce jeudi 12 juin, son avocat, Olivier Pacheu demandait sa remise en liberté sous contrôle judiciaire devant la chambre de l’instruction. Cédric Rochereuil avait été extrait de détention pour assister aux débats. Dans le box, l’homme de 47 ans est arrivé visiblement très éprouvé par la détention.
Olivier Pacheu a demandé que l’audience se tienne à huis clos afin de « protéger la famille qui souffre énormément ». La chambre de l’instruction a suivi.
« Je demande une remise en liberté parce que la loi le permet », a succinctement expliqué Olivier Pacheu à l’issue de l’audience. Une demande jugée « indécente » par Anaïg Le Noan, l’avocate des parties civiles. « Trois mois et demi après avoir tué un homme, laissé toute une famille dans une peine incommensurable et une entreprise dans une situation délicate, c’est indécent. Ce n’est pas un simple accident, a ajouté Me Le Noan. D’ailleurs, le juge d’instruction l’a mis en examen pour meurtre. Les faits sont volontaires. Cette qualification n’est pas un hasard ! »
Un accident déjà en 2016
Cédric Rochereuil a déjà été condamné pour avoir provoqué, en 2016, un grave accident de la circulation. Cette nuit-là, sous l’empire d’un état alcoolique, le chef d’entreprise avait perdu un œil. Il avait été condamné par le tribunal et son permis avait été suspendu quelque temps.
Le soir du drame de février dernier, Gérald Gallenne, qui était au courant de ce précédent accident, s’était positionné devant le gros SUV électrique de Cédric Rochereuil pour l’empêcher de prendre le volant. Cédric Rochereuil avait tout de même appuyé sur l’accélérateur et avait écrasé son ami. Il était resté un temps sur place et avait fini par quitter les lieux en laissant sa victime agonisante. Malgré d’importants moyens médicaux, la victime n’avait pas pu être réanimée.
La décision de la chambre de l’instruction sera rendue demain, vendredi 13 juin.