du jamais vu depuis 10 ans !

Si certains se demandent encore si Marc Márquez est redevenu « la meilleure version de lui-même », selon l’expression que l’Espagnol en personne aime à utiliser depuis qu’il a entamé un long parcours devant le ramener en forme physiquement, disons qu’ils ont un train de retard. Un train à grande vitesse, cela va sans dire.

Celui qui fut autrefois le leader emblématique de Honda et qui est aujourd’hui le plus fort représentant de Ducati n’a pas franchement fait dans la demi-mesure le week-end dernier, lorsqu’il a retrouvé un de ses circuits fétiches. Son passage par Austin, il y a deux mois et demi, avait été précédé par les mêmes attentes mais finalement conclu sur la déception d’une chute par excès de confiance. Cette fois, la copie rendue a, au contraire, été irréprochable.

À tel point même que les statistiques s’en souviendront pendant longtemps. Márquez ne s’est pas contenté, en effet, de gagner ce Grand Prix d’Aragón pour lequel il était si attendu. Il a tout bonnement été le plus rapide de toutes les séances auxquelles il a participé – il n’y a, logiquement, qu’à la Q1 qu’il n’a pas pris part.

Cela faisait dix ans que l’on n’avait pas vu cela, plus précisément depuis le GP d’Allemagne 2015 sur un autre de ses circuits fétiches, celui du Sachsenring – où le championnat se rendra le mois prochain. Ce week-end-là, il décrochait « seulement » sa deuxième victoire en neuf épreuves, avec pour plus proche poursuivant Dani Pedrosa.

En 2015, Marc Marquez avait imposé une domination similaire en Allemagne.

Photo de: Repsol Media

Lors de l’épreuve allemande en 2015, Marc Márquez n’avait en réalité pas affiché exactement le même degré de perfection que le week-end dernier à Alcañiz. D’une part, car il n’avait pas réussi à mener l’intégralité des tours de la course : c’est Jorge Lorenzo qui avait bouclé les quatre premiers en leader.

Et puis, l’époque a changé, et il est aujourd’hui beaucoup plus compliqué de ne rien laisser échapper sachant que l’introduction du sprint a rajouté une course à disputer dans le week-end. C’est d’ailleurs le seul moment, samedi dernier, où il a laissé un peu de terrain à la concurrence, puisqu’Álex Márquez a pu boucler cinq tours du sprint en tête (avec le meilleur temps à la clé) et que Franco Morbidelli aussi devançait le #93 sur la ligne de chronométrage après le premier de ces tours. Mais aucun d’eux n’a finalement pu tenir bien longtemps face à l’ogre.

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