Alors que Liam Lawson, qui avait démarré la saison chez Red Bull aux côtés de Max Verstappen, a été remplacé au bout de deux Grands Prix, son successeur dans le baquet de la RB21, Yuki Tsunoda, peine à convaincre. Si le Japonais a certes pour lui d’avoir au moins réussi à se qualifier dans le top 10 et à marquer des points plusieurs fois, il reste sur une dernière place lors des qualifications à Barcelone et une course anonyme au terme de laquelle il a terminé 13e.
Même si Verstappen ou encore le conseiller Red Bull Helmut Marko ont affiché leur soutien à Tsunoda, le fait est que le contexte est de plus en plus pesant autour du pilote au numéro 22, qui n’est d’aucun secours dans les tentatives de son écurie et de son équipier de tenir tête à McLaren. Cela a d’ores et déjà soulevé la question – posée en fait dès le premier jour – de savoir qui pourrait être un éventuel successeur de Tsunoda s’il venait à son tour à être écarté.
Bien entendu, eu égard à sa position dans la hiérarchie des juniors Red Bull mais encore plus grâce à un excellent début pour sa saison de rookie, Isack Hadjar est observé de près et forcément perçu comme une solution intéressante – la dernière puisque les écuries ne peuvent utiliser qu’un maximum de quatre pilotes à l’année – pour tenter de régler le problème du second baquet.
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Toutefois, ce constat s’accompagne aussi inévitablement d’interrogations sur l’opportunité, tant pour le pilote que pour le programme Red Bull dans son ensemble, de prendre le risque de jeter dans le grand bain un nouvel espoir, au risque de potentiellement chambouler sa progression naturelle, comme cela fut le cas pour Pierre Gasly en 2019, Alexander Albon en 2019-2020 ou encore Liam Lawson et Yuki Tsunoda cette année.
Interrogé sur le sujet ce jeudi à Montréal, Hadjar a été clair : il n’est selon lui pas encore prêt à faire le grand saut et préférerait poursuivre sa progression dans le cocon de Racing Bulls. Ainsi, quand il lui est demandé si être propulsé à Milton Keynes serait comme beaucoup le pensent « une mauvaise chose » et « difficile », le Français de répondre : « C’est tout à fait légitime de dire ça. Liam et Yuki sont des pilotes talentueux, il est donc normal de le penser. »
« Évidemment, je serais simplement curieux – c’est le seul mot qui me vient à l’esprit – d’être aux côtés de Max, c’est la seule chose que je peux dire… Je ne me sens pas prêt, c’est certain. C’est un fait. Je pense qu’il est bon de gagner de l’expérience là où je me trouve. J’apprécie énormément chaque week-end, j’apprends beaucoup. C’est une voiture que j’aime piloter, donc on verra bien à l’avenir. En tant que pilote junior de Red Bull, la trajectoire est toute tracée est d’aller [chez Red Bull]. »
Hadjar n’a « pas assez » d’expérience avec des F1 difficiles
Isack Hadjar est « curieux » de savoir ce qu’être l’équipier de Max Verstappen, mais ne veut pas griller les étapes.
Photo de: Red Bull Content Pool
Lorsqu’il lui a été demandé ce qui lui manquait encore pour être prêt à franchir une telle étape de sa carrière, Hadjar a répondu : « Je pense que je n’ai peut-être pas encore assez d’expérience au volant de voitures difficiles. Jusqu’à présent, mes voitures ont toujours été très stables et pas trop difficiles à piloter. Je n’ai jamais connu de week-end où la voiture était vraiment mauvaise. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’essayer de faire progresser une voiture de zéro à un niveau élevé en un seul week-end. »
« Je pense que je peux aussi encore progresser sur le plan technique. Comprendre ce dont une F1 a besoin pour aller plus vite, etc. Je pense que la vitesse pure, vous l’avez ou vous ne l’avez pas, mais c’est quelque chose qui va au-delà. »
Avec Emily Selleck et Oleg Karpov
Dans cet article
Fabien Gaillard
Formule 1
Isack Hadjar
Racing Bulls
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