Par
Ugo Maillard
Publié le
12 juin 2025 à 16h57
La proposition est limpide : dormir sur un bateau à quai. Né sur les bancs d’une école de commerce, le projet porté par Félix Nacache et deux amis ambitionne de révolutionner l’univers de l’hébergement de vacances. Le Niçois propose une plateforme de réservation de séjour sur laquelle on retrouve uniquement des bateaux à quai. Les navires se trouvent, pour l’immense majorité, dans les ports de France. Avec BedBoat, il est possible de passer plusieurs nuits sur un voilier ou sur un yacth.
Le jeune homme de 27 ans détaille son concept auprès d’actu Nice.
200 bateaux louables
Sur la plateforme en ligne de BedBoat, les bateaux disponibles peuvent être réservés par des particuliers à l’instar des plateformes pour les maisons et appartements.
« Nous avons environ 200 bateaux répartis dans une soixantaine de ports en France », souligne Félix Nacach. Le cofondateur de BedBoat détaille les locations.
Nos clients sont majoritairement français et réservent pour des courts séjours.
Félix Nacach
Fondateur BedBoat
« On va un petit voilier à 70 euros la nuit ou un yacht qui coûte 15 000 euros. Ce sont les propriétaires de bateau qui s’inscrivent sur notre plateforme, on ne les démarche pas. »
Avec des locaux à Nice (Alpes-Maritimes) et Toulouse, la société propose des locations dans les ports de Méditerranée et de l’Atlantique.
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«Les bateaux sont souvent vides »
Pour celui qui a grandi sur un bateau en Guadeloupe, ce projet était une évidence. « En moyenne, les bateaux sont utilisés 10 jours par an et l’entretien coûte extrêmement cher. On permet aux propriétaires de rembourser leurs charges avec la location », explique Félix.
On vend le côté « wouah ». Les clients veulent vivre une expérience différente.
Félix Nacach
Si les deux plateformes ne permettent pas de louer des bateaux, Félix identifie « Booking et Airbnb comme nos concurrents ». « La seule différence est que nous sommes une société française qui paye ses impôts en France », sourit le jeune homme.
Conscient des tensions autour d’Airbnb dans certaines communes du littoral, Félix avance sa dernière carte « On n’enlève pas de logement aux locaux ». Malgré tout, certains ports refusent la présence de BedBoat pour des raisons que le Niçois ignore.
D’un projet étudiant à 850 euros de CA
Après trois années d’existence, BedBoat affiche un chiffre d’affaires annuel de 850000 euros. Une belle réussite pour ce projet qui est né alors que Félix et ses amis étaient encore en école de commerce.
« À l’origine, c’était plus un projet étudiant qu’autre chose. On a gagné de belles subventions, notamment la Métropole de Nice Côte d’Azur ou encore l’Union européenne et ça nous a motivés », se remémore l’entrepreneur, aujourd’hui âgé de 27 ans.
Rentable depuis peu, la société qui emploie dix personnes prend 18 % du montant de la réservation ou 30 % si les équipes gèrent les entrées/sorties et le ménage.
Un succès économique et d’estime qui fait naître une fierté. « Ça me rend fou ces ports vides. Je suis très heureux de voir que notre plateforme fonctionne », sourit Félix Nacach.
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