Sous l’impulsion de la France, de la Tunisie et de Monaco en 2015, le fonds financier The MedFund a été lancé pour mobiliser des acteurs publics et privés autour d’une volonté forte: celle de favoriser le développement et l’efficacité d’aires marines protégées (AMP) en Méditerranée. Et de faire vivre ce fonds fiduciaire environnemental dédié au financement durable des AMP.

 

Au moment de célébrer cette première décennie, le gouvernement monégasque a renouvelé mardi soir à Nice, son soutien au MedFund via la signature d’une nouvelle convention de partenariat pour les cinq prochaines années. Le soutien mêlé à celui de la Fondation Prince Albert II représente une enveloppe de 1,5 million d’euros. C’est d’ailleurs Monaco qui préside le conseil d’administration, représenté par Isabelle Berro-Amadeï en qualité de conseiller de gouvernement-ministre des Relations extérieures, aux côtés de Barbara Pompili, ambassadrice de France déléguée à l’Environnement, et de Habib Abid, le ministre de l’Environnement de Tunisie.

 

« Nos initiatives prennent enfin tout leur sens »

 

« Au fur et à mesure que cette action prenait de l’ampleur et faisait la preuve de son efficacité, notre environnement intellectuel et politique a changé. Les instances multilatérales se sont saisies de ce sujet, des problèmes auxquels répondent les aires marines protégées et des solutions qu’elles offrent, a rappelé le Souverain en ouvrant les échanges mardi. L’objectif 30×30 en a évidemment été l’illustration la plus manifeste. Nos initiatives, avec la philosophie qui les guide, prennent enfin tout leur sens. » Les résultats de la première décennie d’action de The MedFund se traduisent en chiffres: 9.500 km² d’aires protégées en Méditerranée, soit vingt zones soutenues par dix pays. Des espaces qui ont pu être préservés par 6,3 millions d’euros engagés par une quinzaine de bailleurs de fonds, dont Monaco.

 

Pour les cinq prochaines années, le programme The MedFund entend continuer son soutien aux aires marines protégées en étendant son action vers vingt autres zones pour arriver en 2030 à quarante AMP dans son giron. Et atteindre 35 millions d’euros capitalisés.