Les faits sont particulièrement graves. Au mois de
décembre 2024, un journaliste du service rugby de
Canal+ a été licencié. Selon le
journal L’Équipe, ce
reporter-commentateur avait tenu des propos et un
comportement sexistes
, jugés inappropriés envers deux de
ses collègues.

Au moment de dénoncer la situation, les jeunes femmes
ont dévoilé des SMS obscènes sur leur
téléphone. Elles auraient ainsi reçu des messages comme : “J’ai
envie de te démonter”. L’une d’elles aurait également signalé
s’être vue proposer de la drogue avec insistance.
Une affaire qui survient seulement quelques mois après l’éviction
d’un journaliste d’Infosport+ pour “harcèlement
d’ambiance”.

La chaîne Canal+ a lancé une enquête interne

Après le témoignage des deux femmes, la chaîne Canal+
a pris les choses très au sérieux. Une enquête
interne
sur d’éventuels comportements sexistes et de

harcèlement
au sein de la rubrique rugby a donc été lancée.

Selon les informations de L’Équipe, sur
34 témoignages recueillis, les trois quarts
évoqueraient une ambiance de travail irréprochable et
professionnelle. L’autre quart signalerait cependant un
fonctionnement “masculiniste” et des comportements
sexistes
. De son côté, Mathieu Blin, l’un des consultants
de la chaîne, a indiqué avoir eu écho “d’une ambiance
compliquée” dans la rédaction, avant le rendu de
l’enquête.

Cinq journalistes du service ont
fait l’objet d’une mise à pied

Lors de la restitution de l’enquête, un
verbatim choquant
aurait été dévoilé. Un journaliste
aurait ainsi déclaré à propos d’une consultante rugby à l’antenne :
“Elle devrait se faire violer par un mec qui sort de Baumettes,
ça lui ferait du bien”. Des propos glaçants qui ne sont pas
passés auprès de la direction.

Face à ses salariés,
Maxime Saada
, le PDG du groupe, a rappelé sa ligne de
tolérance zéro
sur ces sujets. Une position également
partagée par le directeur des sports, Thomas Sénécal. Au total,
cinq employés auraient ensuite été sanctionnés.
Trois journalistes du service, en CDD jusqu’au 30 juin, et deux en
CDI, auraient fait l’objet d’une mise à pied conservatoire.