Dans l’air, sur terre, sur l’eau ou même sous l’eau, plus aucun milieu ne semble échapper aux drones. Et c’est encore plus vrai dans le domaine militaire: depuis trois ans, la guerre en Ukraine en est la parfaite illustration.

Naval Group l’a bien compris puisque, à l’horizon 2027, la société ouvrira son centre d’excellence des drones à La Londe-les-Maures, dans le Var.

Experte des systèmes de défense français, la Direction générale de l’armement (DGA) est, elle aussi, bien consciente de la place prépondérante que prennent les drones dans les conflits modernes.

Pour preuve, elle vient d’annoncer, ce jeudi 12 juin à Toulon, le lancement de sa capacité d’expérimentation de drones navals, baptisée CapXDN.

Plus de trente ans d’expérience

La DGA ne part pas de zéro dans ce domaine. Avec son centre d’essai et d’expertise DGA Techniques navales, cela fait plus de trente ans qu’elle mène des essais de dronisation au profit de la Marine nationale.

Et c’est d’ailleurs cette même DGA Techniques navales qui pilotera la nouvelle capacité d’expérimentation des drones navals, en étroite collaboration avec le Centre d’expérimentation des programmes navals de la Marine.

À peine lancée, la CapXDN dispose d’ores et déjà de plusieurs sites pour réaliser ses prochains essais multidrones et multimilieux.

Sur la presqu’île de Saint-Mandrier, au sud de la rade de Toulon, le site du Canier et le site d’expérimentation des systèmes de défense aérienne (SESDA) seront mis à contribution. Alors que sur la façade atlantique, le site de Lanvéoc, près de Brest, a également été identifié.

Selon la DGA, sa toute nouvelle capacité d’expérimentation des drones navals va lui permettre « de maîtriser de bout en bout certains essais sensibles nécessitant d’être réalisés en toute discrétion, de développer l’écosystème industriel et académique dans le domaine des drones navals, et de répondre à un besoin croissant d’essais de drones navals dans divers domaines avec agilité et réactivité ».