Révélé par Radio France et Le Monde en début
2024, le scandale des eaux minérales Nestlé
contaminées prend une nouvelle tournure. Ce mardi 8 avril, le
sénateur socialiste Alexandre Ouizille a annoncé que sa commission
allait rendre publiques 74 pages de documents
reçus de l’Élysée, avec des notes et des mails qui témoignent des
échanges réguliers entre Nestlé et la présidence de la
République.
D’après lui, l’Élysée « savait que Nestlé trichait depuis
plusieurs années ». Un sujet qui a été évoqué ce jeudi 10
avril sur le plateau de l’émission de
Quotidien. Marie Dupin, journaliste à Radio
France et Stéphane Mandard, journaliste Le Monde,
étaient les invités de Yann Barthès.
Le rôle d’Alexis Kohler dans
le scandale Nestlé
Après un long débat avec Jean-Michel Aphatie, Maïa Mazaurette a repris la parole pour
évoquer le silence d’Alexis Kohler, secrétaire
général de l’Élysée. D’après ces documents, ce dernier aurait
rencontré le directeur général de Nestlé Mark Schneider, en juillet
2022. Il avait donc connaissance de la vente d’eaux contaminées et
traitées illégalement par le groupe Nestlé depuis plusieurs
années.
« Une image qui ne va pas s’arranger avec son départ,
puisqu’Alexis Kohler deviendra en juin directeur général
adjoint de la Société Générale, où il pourra se faire
encore plus discret, ce qui devrait remettre une pièce dans la
machine à fantasmes », déclare la chroniqueuse. « Peut-être
qu’il parlera un jour », glisse
Yann Barthès.
Jean-Michel Apathie continue son
monologue
« Mais peut-être, il y a deux hypothèses. Peut-être un jour,
il viendra dans Quotidien, si on l’invite. Et peut-être qu’il
parlera devant la justice. Et s’il y a nécessité, il parlera devant
la justice, si on cherche la chaîne des responsabilités. Mais là,
on est dans une chaîne politique où on cherche à affaiblir
Emmanuel Macron« , ajoute
Jean-Michel Aphatie.
Avant d’être interrompu par Yann Barthès : « Tu
recommences le débat ? », lui lance-t-il. « Non,
non, mais donc, il parlera peut-être un jour, mais pas. Qu’il ne
parle pas devant la commission parlementaire, ça me semble
salutaire », répond le journaliste de 66 ans. Ce qui n’a pas
manqué de faire réagir Stéphane Mandard. « Nous, on ne cherche
rien du tout. On ne cherche pas à affaiblir quiconque. On cherche
juste à rappeler les faits et à raconter la
vérité », rétorque-t-il.