Par

Thomas Martin

Publié le

12 juin 2025 à 23h22

Les enfants d’Ari Boulogne, fils putatif de feu Alain Delon, mort à Paris en mai 2023, ont relancé ce jeudi 12 juin, devant la justice française, la demande de recherche en paternité que leur père avait initiée en 2019. La chambre de la famille de la cour d’appel de Poitiers, qui a examiné l’affaire, doit rendre sa décision le 25 septembre 2025.

Elevé par la mère d’Alain Delon en banlieue parisienne

Fils de la chanteuse Nico, il a toujours clamé être le fruit de la relation de cette dernière avec l’acteur. Mais, celui-ci ne l’a jamais reconnu et s’est toujours opposé à toute démarche, se limitant à une prise de sang réalisée dans les années 1960. 

C’est Édith Boulogne, la mère d’Alain Delon, qui ayant appris son existence, est allée chercher l’enfant à New York et l’a élevé chez elle à Bourg-la-Reine, contre l’avis de son fils. En 1977, Ari est adopté par Paul Boulogne, second mari de la mère d’Alain Delon, dont il prend légalement le nom de famille.

Ari Boulogne avait déposé une demande de reconnaissance en paternité devant le tribunal d’Orléans, Alain Delon possédant une résidence dans la région. En août 2020, ce tribunal avait déclaré « la juridiction française territorialement incompétente » pour juger cette demande, en raison du lieu de résidence d’Alain Delon, en Suisse. Une décision confirmée un an plus tard par un arrêt de la cour d’appel d’Orléans.

Mais le 23 mai 2024, la Cour de cassation a cassé la décision de septembre 2021, expliquant que la nationalité française du demandeur, Ari Boulogne, « fonde la compétence des tribunaux français ».

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Seuls les avocats des différentes parties étaient présents à l’audience qui s’est tenue à huis clos. Ceux d’Anthony, Alain-Fabien et Anouchka Delon, qui s’opposent à la demande de reconnaissance en paternité, ont catégoriquement refusé de s’exprimer. 
Selon le conseil de Charles Boulogne, le parquet général n’a pas soutenu la démarche initiée par son père.

Les débats ont également porté sur l’application ou pas de la loi allemande (de la mère), qui serait plus favorable aux demandeurs car elle n’impose pas de limite dans le temps, alors que la loi française limite le délai à 10 ans pour les actions de recherche en paternité. 

Ari Boulogne n’a rencontré qu’en de rares occasions Alain Delon, qui lui déclare en 1986 le considérer comme son « pote » mais affirme ne pas être son père : « Tu n’as ni mes yeux, ni mes cheveux, tu n’es pas mon fils. »

Sa vie a également été marquée par l’addiction à la drogue, partagée à l’origine avec sa mère. A la mort de celle-ci, en 1988, il enchaîne les séjours en hôpital psychiatrique et les cures de désintoxication. 

Avec AFP

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