Le cancer de l’utérus peut partager certains symptômes avec la ménopause, ce qui rend son diagnostic plus difficile. Pourtant, un signe en particulier doit alerter. Pour comprendre, on vois dévoile le témoignage bouleversant de Dawn Willis, qui a confondu ce symptôme spécifique avec la ménopause. Voici les signaux à ne jamais ignorer pour préserver sa santé.
Cancer de l’utérus et ménopause : des symptômes trompeurs ? Le cancer de l’utérus, aussi appelé cancer de l’endomètre, touche chaque année environ 8 000 femmes en France, selon Elsan. S’il peut survenir avant la ménopause, il se manifeste le plus souvent après. Cette période étant marquée par de nombreux bouleversements hormonaux et physiques, les symptômes du cancer de l’utérus peuvent passer inaperçus ou être confondus avec ceux de la ménopause. Notamment en raison de leur similitude : fatigue, douleurs abdominales, changements de l’humeur, mais surtout troubles du cycle menstruel. Cette confusion peut retarder le diagnostic et compromettre la prise en charge rapide de la maladie, alors que le dépistage précoce reste essentiel pour augmenter les chances de guérison.
La ménopause, qui s’installe généralement entre 45 et 55 ans, entraîne l’arrêt des règles et une diminution progressive des hormones féminines (estrogènes et progestérone). Si certains symptômes comme les bouffées de chaleur ou les troubles du sommeil sont bien connus, d’autres signes, plus discrets, peuvent inquiéter. Pourtant, dans ce contexte, il est difficile de faire la différence entre un trouble bénin lié à la ménopause et un signe d’alerte d’un cancer gynécologique. De nombreuses femmes, à l’image de Dawn Willis, une Américaine de 58 ans, minimisent ou ignorent certains symptômes, pensant qu’ils sont simplement dus à cette nouvelle étape de leur vie.
Le symptôme n°1 du cancer de l’utérus à ne jamais négliger
Pour Dawn Willis, le cauchemar a commencé par un symptôme qu’elle pensait anodin : des saignements vaginaux. « Je pensais que les saignements étaient normaux, liés à la ménopause« , confie-t-elle au New York Post. Pendant près d’un an, elle a ignoré ces pertes de sang, persuadée qu’il s’agissait d’un effet secondaire de la ménopause. Mais ce symptôme, loin d’être anodin, est en réalité le principal signe du cancer de l’utérus. Selon les experts, tout saignement vaginal, même minime, survenant après l’arrêt des règles doit immédiatement alerter et conduire à consulter un médecin.
« Si j’avais attendu quelques mois de plus, je ne serais probablement plus là aujourd’hui« , témoigne la quinquagénaire, qui a finalement consulté le corps médical après avoir constaté un gonflement de son ventre. Le diagnostic est alors tombé : cancer de l’utérus à un stade avancé. Comme elle, 90 % des femmes atteintes de ce cancer présentent des saignements post-ménopausiques. Ce symptôme peut prendre différentes formes : pertes de sang rouge vif, spotting, ou même simples traces sur le papier toilette. Quelle que soit la quantité, il ne doit jamais être négligé.
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Saignements vaginaux après la ménopause : un signal d’alarme important
« Tellement de choses changent dans votre corps pendant la ménopause que j’ai cru que c’était normal« , explique Dawn Willis. Pourtant, les spécialistes sont formels : toute perte de sang après la ménopause est considérée comme anormale et nécessite un avis médical. Ce symptôme, même isolé, peut être le seul signe d’un cancer de l’utérus, parfois présent à un stade avancé. D’autres signes moins fréquents peuvent accompagner les saignements, comme des douleurs pelviennes, une modification des pertes vaginales, ou un gonflement du ventre, mais ils surviennent généralement plus tardivement.
« Je n’avais que ce symptôme et, sinon, je me sentais en parfaite santé« , insiste-t-elle. Une phrase qui doit résonner comme un avertissement : il ne faut jamais attendre l’apparition d’autres symptômes pour consulter. Plus le diagnostic est posé tôt, plus les chances de guérison sont élevées. Selon les données médicales, 10 à 15 % des femmes présentant des saignements post-ménopausiques sont atteintes d’un cancer de l’endomètre. Un chiffre qui justifie pleinement la vigilance et l’importance d’un dépistage rapide.
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Cancer de l’utérus : pourquoi il ne faut jamais ignorer les saignements ?
« Je suis en colère contre moi-même d’avoir ignoré ces signes« , confie Dawn Willis. Après un an de traitements intensifs, elle est aujourd’hui en rémission, mais vit avec un stoma suite à des complications liées à la radiothérapie. « Je n’aurais probablement pas eu besoin de ça si j’avais consulté plus tôt », regrette-t-elle. Son témoignage rappelle que la honte, la peur ou la négligence ne doivent jamais empêcher de vous consulter. Les médecins sont formés pour écouter et accompagner, sans jugement, toutes les femmes qui présentent des symptômes inhabituels.
La prise de conscience de Dawn Willis est un message d’espoir et de prévention pour toutes les femmes. « Si quelqu’un lit mon histoire et décide d’aller se faire examiner, alors j’aurai peut-être sauvé une vie« , conclut-elle. Son parcours illustre l’importance de l’écoute de son corps et de la réactivité face à tout symptôme inhabituel, même en l’absence de douleur ou de malaise général. Le cancer de l’utérus se soigne d’autant mieux qu’il est détecté tôt, alors ne laissez jamais un doute s’installer !