Par la porte entrouverte, on devine un ballot de cartons vides dans le local des surveillants. Un peu avant, on avait croisé un détenu qui en tenait un à la main. L’homme s’était engouffré comme une ombre dans sa cellule. Sa simple présence, à une cinquantaine de mètres du petit groupe de journalistes visitant la coursive, avait mis les surveillants sur des charbons ardents.
C’est qu’à Vendin (Pas-de-Calais), le temps d’ordinaire si lent s’est brutalement accéléré ces dernières semaines. Déjà dédié aux détenus « compliqués », selon les mots de son directeur, l’établissement sera le premier à accueillir fin juillet une centaine de « narcos » triés sur le volet, ainsi que l’a voulu le garde des Sceaux, Gérald Darmanin.