Par

Fabien Binacchi

Publié le

12 juin 2025 à 16h11

Ces derniers jours, le ciel de Marseille s’est embrasé d’une lueur toute particulière à l’heure où le soleil se couche. Comme l’a constaté actu Marseille en observant en direction la mer, l’astre, au plus près de l’horizon, s’est paré d’une teinte rouge vif. La photo qui illustre cet article, prise à l’iPhone ce mardi 10 juin 2025 vers 21h, n’a subi aucun traitement particulier. Aucun filtre n’a été appliqué. Mais alors comment expliquer cette couleur aussi marquée ? Notre rédaction s’est renseignée et a trouvé la réponse.

Les méga feux au Canada encore en cause

Un disque d’un rouge presque parfait, qui tend vers le carmin, et à la luminosité fortement atténuée. À l’heure des couchers de soleil cette semaine, et notamment ce mardi 10 juin, le soleil a pris une couleur et un éclat tout particulier au-dessus de Marseille.

L’explication est à trouver à des milliers de kilomètres de là. Comme pour le ciel laiteux constaté également ces derniers jours, et les alertes à la pollution en vigueur, au moins, jusqu’à ce vendredi 13 juin, les méga feux qui ravagent les forêts des provinces canadiennes du Manitoba et de la Saskatchewan sont en cause.

Les rayons du soleil « filtrés »

« Les effets typiques de ces épisodes se manifestent par un ciel plus brumeux avec des couchers de soleil rouge/orange », indique, dans un communiqué, le service européen de surveillance de l’atmosphère Copernicus (CAMS).

Un phénomène particulièrement visible depuis Marseille.

« Cela est en effet le cas depuis dimanche au coucher et au lever du soleil », confirme à actu Marseille le météorologue Paul Marquis, fondateur de La Météo du 13.

C’est « dû entièrement aux fumées du Canada qui filtrent les rayons du soleil et donnent cette couleur particulière », détaille encore l’expert. Les particules en suspension modifient la dispersion de la lumière solaire et la rendent particulièrement rouge.

Des conséquences multiples

Ce sont ces mêmes particules qui ont aussi rendu le ciel laiteux, notamment en début de semaine, et qui entraînent des alertes pollution répétées ces derniers jours.

D’abord en altitude, ces résidus de fumées et de combustion présents dans l’atmosphère « sont à présent plaqués au sol par les conditions anticycloniques qui s’installent peu à peu », expliquait également Paul Marquis, ce mercredi 11 juin.

Le département des Bouches-du-Rhône est en alerte pollution de niveau 2 pour une concentration trop importante de particules fines ce vendredi 13 juin. Il est notamment recommandé d’éviter la pratique d’activités physiques ou sportives intenses

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.