Par

Thomas Corbet

Publié le

13 juin 2025 à 6h30

Touché en cours de saison, le 8 mai dernier, par le décès tragique et soudain de Josaia Raisuqe, Castres se rendra à Toulon pour le second match de barrage de Top 14 en y emmenant son joueur disparu par la pensée. Avant la rencontre, joueurs et staff ont eu un mot émouvant pour le Fidjien.

Castres : le souvenir de Raisuqe présent à Toulon

Enfonçons une porte ouverte : c’est un grand défi qui attend Castres sur la pelouse du stade Félix-Mayol en match de barrage, samedi 14 juin à 21h05. Et dans ces moments-là, il faut utiliser chaque source de motivation disponible.

Avoir perdu un joueur en cours de saison, dans des conditions tragiques, en fait partie.

« Il n’est pas mis de côté, on en parle un peu moins forcément que les 15 premiers jours, mais il est là, il est avec nous. Ça fait partie des choses sur lesquelles on essaie de construire, c’est une force », avoue le manager Xavier Sadourny.

Pour le jeune demi d’ouverture Louis Le Brun, la douleur doit aussi se transformer en force : « J’aurais préféré que ça n’arrive jamais. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on a quelqu’un avec nous en plus. On est 16, voire 17, si je compte les supporters aussi. Et on veut l’amener le plus loin possible. »

Un groupe plus soudé que jamais

Aucun membre du Castres Olympique n’aura le cœur à déclarer qu’il a vu un mal pour un bien dans la tragédie ayant causé le décès de Josaia Raisuqe. Néanmoins, force est de constater qu’un tel drame a renforcé la cohésion dans les rangs tarnais.

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« On lui a rendu hommage plusieurs fois. Ça nous a vraiment permis de créer des liens avec la communauté fidjienne. Je le prends plutôt comme un cadeau venu de sa part parce qu’on a passé des moments avec les Fidjiens, chez les Fidjiens, qu’en temps normal, on ne passe pas. C’était vraiment magique de vivre ces moments-là. J’ai envie de le remercier pour ça. C’est un peu son cadeau de départ. Maintenant, il est toujours parmi nous. On pense à lui. J’espère qu’on fera le meilleur parcours possible pour lui rendre honneur », souffle le 2e ligne Florent Vanverberghe.

« Ça nous a tous marqués, ça nous marquera à vie.  C’est au-delà du rugby, c’est aussi la vie. Quand tu perds quelqu’un de proche, tu es obligé de te resserrer à l’autre. Ça nous a forgés. On a vécu des trucs incroyables. On a fait des soirées avec des Fidjiens, plein de trucs comme ça. Ça nous a vraiment rapprochés. Comme je l’ai dit avant, je préférais que ça n’arrive pas. Mais ça nous a permis aussi de nous retrouver et de nous ouvrir aussi », commence Louis Le Brun.

« Parce que c’est vrai que quand tu es dans un vestiaire au rugby, parfois, tu es assez fermé et tu ne montres pas tes émotions. Ce sont un peu des clichés, mais c’est le rugbyman. Et ça nous a permis de tous nous ouvrir et de montrer qui on était vraiment et ce qu’on pensait vraiment », admet-il.

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