Le président de la FIFA s’est exprimé avant le début de la coupe du monde des clubs ce week-end. Heureux de la création de ce projet, il répond sur les critiques et un calendrier surchargé.
Une parole attendue. Et une maîtrise de la communication certaine. «La Coupe du monde des clubs ouvre une nouvelle ère pour le football», a affirmé jeudi à l’AFP le président de la Fifa, comparant la nouvelle compétition à 32 équipes devant débuter samedi à Miami au premier Mondial des nations de 1930.
À deux jours du coup d’envoi de l’épreuve, avec un match d’ouverture prévu à 20h00 locales (00H00 GMT) entre l’Inter Miami de Lionel Messi et le club égyptien d’Al Haly, le dirigeant suisse a pris soin de souligner le caractère «historique», selon lui, de cette nouvelle compétition.
« Aujourd’hui, tout le monde parle de cette nouvelle Coupe du monde, c’est pourquoi elle est historique »
Gianni Infantino
«C’est un peu comme lorsqu’en 1930, la première Coupe du monde (des nations, NDLR) a commencé. Aujourd’hui, tout le monde parle de cette nouvelle Coupe du monde, c’est pourquoi elle est historique», a-t-il plaidé.
Il y a 95 ans, la grande aventure du Mondial débutait en Uruguay et M. Infantino de souligner qu’à l’époque seules des nations européennes et sud-américaines y avaient pris part. Or cette Coupe du monde des clubs offre à des équipes de tous les continents une chance de jouer sur la grande scène internationale. «Nous voulons être inclusifs. Nous voulons offrir des opportunités aux clubs du monde entier. Il s’agit véritablement de mondialiser le football, de le rendre véritablement mondial. On dit que c’est le sport numéro un au monde, et c’est le cas, mais l’élite est très concentrée dans un nombre restreint de clubs et de pays», a-t-il argué.
Surcharge de calendrier
Le patron de la Fifa a aussi tenu à défendre ce projet, en dépit des critiques qui lui ont été adressées, notamment sur la question de la surcharge calendaire, au bout d’une saison éprouvante pour nombre de joueurs évoluant en Europe.
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L’accumulation des matches, lors de ce Mondial des clubs qui va durer jusqu’au 13 juillet, date de la finale, risque en effet de peser dans les jambes de stars comme Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Harry Kane ou encore Erling Haaland. «Je suis convaincu que dès que le ballon commencera à rouler, le monde entier se rendra compte de ce qui se passe ici. Ce sera quelque chose de spécial», a-t-il balayé, résolument optimiste.
Infantino agacé sur le sujet de la billetterie
En revanche, il s’est agacé des critiques concernant la stratégie mise en place pour la billetterie, reposant sur le principe de tarification dynamique en vogue aux Etats-Unis qui fait augmenter ou diminuer les prix en fonction de la demande.
«On critique la Fifa si les prix sont trop élevés, si les prix sont trop bas, si nous faisons des promotions pour les étudiants… Quand j’étais étudiant et que je n’avais pas d’argent, j’aurais aimé que la Fifa vienne me voir et me dise: +Tu veux venir voir un match de la Coupe du monde ?+», s’est-il insurgé. Et d’affirmer: «Nous ne voulons pas de stades vides. je suis persuadé qu’ils seront bien pleins».
Déjà un succès économique
Souhaitant défendre son projet, M. Infantino a expliqué que l’attribution des droits télévisés du Mondial des clubs à la plateforme DAZN, contre un chèque d’un milliard de dollars, en faisait déjà un succès économique, alors que les rencontres seront diffusées gratuitement. «Citez-moi une compétition majeure de foot qui rend cela possible aujourd’hui?», a-t-il demandé.
Quant au succès de la compétition elle-même, le patron de la Fifa s’est dit «confiant». «Nous en reparlerons à la fin, mais d’ores et déjà, je suis positif, quand je regarde le nombre de billets vendus et les droits télévisés.»
Enfin, interrogé sur les manifestations d’ampleur limitée qui se multiplient aux États-Unis, contre la politique migratoire musclée de Donald Trump, qui a notamment ordonné le déploiement de militaires à Los Angeles, Gianni Infantino n’a pas trahi d’inquiétude face à ce contexte.
«La sécurité est pour nous une priorité absolue, toujours. Ainsi, lorsqu’un événement se produit, comme à Los Angeles, nous surveillons la situation, nous sommes en contact permanent avec les autorités et nous souhaitons que les supporters puissent assister aux matchs en toute sécurité», a-t-il conclu.
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