À 29 ans, votre nom apparaît de plus en plus souvent à l’affiche des salles de spectacle dans toute la France. Qu’est-ce qui vous a amené à vous lancer dans le rire et à faire de la scène ?
J’ai grandi à Paris dans le 7e arrondissement tout en passant trois mois par an au village à faire des conneries et à me faire une sale réputation là-bas (rire). Et j’ai fait mes premiers pas au théâtre vers l’âge de 14/15 ans. C’est là que j’ai senti que j’aimais ça. Le problème c’est que je viens d’un milieu où il était inenvisageable de travailler dans le domaine artistique. Ma famille m’a dit qu’il fallait poursuivre des études, alors après le bac je me suis inscrit à la Sorbonne pour leur faire plaisir mais je n’y allais jamais. Très vite je me suis rendu compte que je n’avais vraiment pas envie de me retrouver dans un bureau. J’ai plutôt enchaîné avec le Cours Florent en me disant que je serais acteur et d’ailleurs je veux toujours faire du cinéma. Mais depuis six ans, j’ai fait le choix de me lancer dans l’humour car ma vraie passion c’est la scène. Le Cours Florent c’était sympa mais j’ai rencontré des difficultés avec les autres élèves comédiens qui ne me supportaient pas. J’avais plutôt une mentalité d’humoriste qui aime bien faire sans cesse des blagues, alors qu’eux étaient beaucoup plus sérieux. De mère corse, j’ai choisi de garder mon nom maternel pour la scène mais ça ne lui plaît pas (rire).
Des débuts en 2019
Parlez-nous de vos débuts sur scène.
J’ai commencé le stand up en 2019 parce que c’était comme une évidence pour moi. D’abord dans des caves parisiennes pour tester mes blagues et je me suis tout de suite démarqué par mon style très trash, très cash. Mon premier spectacle c’était à la Petite Loge vers fin 2021, la plus petite salle de Paris avec 25 places. Là-bas, j’enregistrais les vidéos de mes chroniques d’actualité que je diffusais ensuite sur les réseaux sociaux. C’est à partir de là que j’ai commencé à accroître mon nombre de followers et à tourner sur différentes scènes. Pendant cinq ans mon spectacle s’appelait Tramoniquetamère. Ça m’a bien servi pour me faire remarquer mais aujourd’hui je pense que j’ai grandi dans mon approche de l’humour. Mes blagues vont continuer d’être trash, acides, mais j’ai aussi envie d’apporter une couche de sincérité qui ne se dégageait pas forcément dans ce que je montrais jusqu’ici. Le spectacle initial a beaucoup évolué et je commence à m’en détacher pour proposer autre chose.