«Paris est un cas un peu complexe» et «Gabriel Attal a souhaité me confier une mission toute particulière» : on décernerait volontiers à Franck Riester le prix de l’euphémisme politique 2025.
Le député Ensemble pour la République (EPR) et ex-ministre proche du patron du parti et du groupe macroniste à l’Assemblée, par ailleurs président de la commission d’investiture de Renaissance où il est en charge des élections, a en effet hérité (avec le député de Paris Sylvain Maillard) de la responsabilité de «proposer un choix» de candidat du camp présidentiel pour les municipales 2026 dans la capitale, d’ici fin septembre. Manière d’acter officiellement que Rachida Dati, déjà candidate LR en 2020 et nommée ministre de la Culture avec l’assurance donnée par Emmanuel Macron d’être soutenue par les macronistes pour 2026, ne fait pas l’unanimité.
La sarzkozyste est ainsi «une option» comme une autre, indique Riester à Chez Pol. Qui ajoute : «Il y a Pierre-Yves Bournazel, il y a une multitude d’options possibles.» Une figure nationale membre du gouvernement depuis un an et demi mais restée à LR, ou un élu ex-LR plus local mais lieutenant du frère ennemi Edouard Philippe ? Choix cornélien pour le parti macroniste devenu attaliste, qui dit aussi l’absence de candidat «maison» à même de s’imposer.
Riester, qui mène des consultations avec tout ce que Paris compte d’élus, conseillers et ministres macronistes, «essaye de ne pas fermer [sa] réflexion mais de l’ouvrir au maximum». Et détaille les critères qui devront guider son choix pour cette ville que la macronie rêve de conquérir depuis 2017 : «On cherche à faire partie de la future majorité, que nos idées soient défendues, essayer de gagner et avoir des élus.» Il glisse également : «Il faut voir ce qui est possible pour nous.» Et donc, en creux, ce qui n’est pas acceptable sur le plan de l’identité politique. «Un peu complexe», en effet.