Un homme en veste militaire, mais avec un stéthoscope au cou et un casque orné d’une croix rouge sur fond blanc. Clairement un infirmier militaire, équipé aussi d’un masque à gaz. Cette image angoissante s’accompagne d’un titre qui ne l’est pas moins : “Les pays frontières de l’UE préparent leurs hôpitaux pour la guerre”.

C’est ainsi que se présente la première page de l’édition hebdomadaire de Politico, le site d’information européen établi à Bruxelles. Et son dernier numéro est consacré aux efforts en cours dans les pays frontaliers de la Russie et de la Biélorussie. Car, comme l’explique le média anglophone, “qu’il s’agisse de stocker des trousses de traumatologie en cas de pertes massives, ou d’équiper le personnel médical de gilets pare-balles, la planification sanitaire pour les temps de guerre n’est plus hypothétique sur le flanc oriental de l’Otan”. Et les pays concernés sont nombreux.

Des formations sur le terrain, en Ukraine

En Estonie, par exemple, “en plus des gilets pare-balles pour les ambulanciers, des générateurs électriques sont installés dans les hôpitaux pour remédier aux coupures de courant qui pourraient être causées par des attaques russes aux infrastructures civiles, comme en Ukraine”, note Politico. Dans ces mêmes hôpitaux, on s’équipe déjà pour pouvoir opérer dans les sous-sols, potentiellement moins exposés aux bombardements.

D’autres structures sanitaires dans la Lettonie voisine organisent des sessions de préparation en cas de guerre, tandis qu’en Lituanie on fait encore mieux puisque “le pays est en train de former une équipe médicale d’urgence et a même envoyé du personnel médical en Ukraine pour apprendre sur le terrain comment les hôpitaux gèrent les frappes de missile, les pertes massives et les coupures de courant”, détaille le média bruxellois. En somme, chacun se prépare au pire, dans les pays Baltes comme en Pologne. En espérant que le scénario d’un conflit puisse encore être évité.

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Politico Europe (Bruxelles)

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