“Nous ne sommes pas seulement des jeunes en difficulté, mais des adolescents pleins de rêve et d’espoir.” Arrivée il y a sept mois de République démocratique du Congo, Belle-Vida, 16 ans et demi, s’est exprimée au micro dans la cour de l’Hôtel de Ville en ouverture de la semaine des réfugié·es, ce 13 juin. La mineure non-accompagnée, prise en charge par le centre Bernanos, a parlé des premières nuits passées dehors après son arrivée en France, de la difficulté d’évoluer sans repère dans un pays qu’on ne connaît pas. « Je prends la parole au nom de tous les jeunes réfugiés », a-t-elle assuré en préambule de la 7e édition de cette manifestation qui a pour thème «Enfance sans frontières ».
Accueillir les mineurs
Au programme, de nombreux moments conviviaux et festifs, notamment autour de la cuisine et du sport, mais aussi des temps de réflexions sur l’accueil et la prise en charge des enfants exilés. Les jeunes du centre Bernanos animeront une table ronde sur le thème «le mineur étranger : un enfant à protéger contre toute forme de discriminations» au TNS le mercredi 18 juin à 17h15, quelques heures après la traditionnelle Marche des parapluies qui s’élancera à 13h30 de la place du Château.
« Aucun enfant ne devrait être privé de soins, de toit, de rêves à cause de son statut administratif », a rappelé Floriane Varieras, adjointe à la maire de Strasbourg chargée de la ville inclusive, saluant l’engagement collectif des associations, du corps enseignant et des agent·es de la collectivité en faveur de la prise en charge des enfants exilés. « Un enfant qui fuit un conflit, qui traverse les frontières seul ou accompagné en portant sur ses épaules des responsabilités qu’il ne devrait pas porter, mérite toute notre attention », a complété Antoine Breining, président du Foyer Notre-Dame, coorganisateur de la semaine des réfugié·es avec la Ville et l’association Stamtisch.
Pour marquer officiellement le début de l’événement, des mineurs non-accompagnés accueillis au centre d’hébergement Domie 2 ont dansé dans la cour de l’Hôtel de Ville. À travers leur chorégraphie, les jeunes danseurs ont donné à voir leur parcours d’exil jalonné par la peur et les violences. La clôture de la semaine aura lieu le vendredi 20 juin au Phare Citadelle de 16h à 21h.
Anne Dory
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