Le début d’une réponse ? Les enquêteurs ont retrouvé vendredi une des deux boîtes noires du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi sur un quartier résidentiel d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, tuant au moins 265 personnes. « Les équipes de la direction de l’aviation civile indienne ont récupéré une boîte noire sur le site de la catastrophe », a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP un responsable de la police.
L’unique survivant de ce vol à destination de Londres, Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne, était assis à l’avant gauche de l’appareil, place 11 A, tout près d’une des portes de secours. « Juste une minute après le décollage, soudain […] j’ai eu l’impression qu’on restait coincés, que quelque chose n’allait pas », a raconté vendredi Vishwash Kumar Ramesh à la télévision indienne DD.
Un appel de détresse
« L’avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s’est avéré être une résidence […] Et puis tout d’un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l’avion », a-t-il poursuivi depuis son lit d’hôpital. « Tout s’est passé sous mes yeux et je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça », a confié le miraculé.
L’avion s’est écrasé jeudi moins d’une minute après son décollage à 13h39 (9h09 heure française), selon l’aviation civile indienne. Il avait émis un appel de détresse presque aussitôt après avoir quitté le sol, avant de s’écraser lourdement au-delà de l’aéroport.
Trop tôt pour une explication
Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un Boeing B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011. Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient des équipes pour assister leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB). De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer la catastrophe.
« L’avion est conçu pour voler sur un seul moteur, la cause la plus probable reste donc une panne des deux moteurs », a toutefois avancé Jason Knight, de l’université britannique de Portsmouth. Le crash d’Ahmedabad est un des pires de l’histoire de l’Inde, où le trafic aérien a grimpé en flèche ces dernières années. Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.