Depuis l’élection de Donald Trump pour un deuxième mandat en novembre dernier, les États-Unis sont entrés, bon gré mal gré, dans une nouvelle ère. Cette époque, de tous les changements, est particulièrement marquée en ce début d’année 2025 par une crise des taux d’intérêts. 

Malgré les demandes incessantes du locataire de la Maison-Blanche, la banque centrale américaine refuse de faire descendre les taux. Dans ce bras de fer mi-économique, mi-médiatique, un allié de taille est en train de naître dans le camp de Donald Trump : les cryptomonnaies.

Si les partisans de ces devises virtuels ne sont historiquement rattachés à aucun mouvement politique, ils pourraient bien tomber d’accord avec le 47e président des États-Unis. En effet, une loi vient d’être voté par le Sénat. Elle offre un pouvoir inédit aux “stablecoins”, des cryptomonnaies dont la valeur est fixe, indexée sur un autre bien financier.

Cette loi est une excellente nouvelle pour les propriétaires de cryptomonnaies qui voient leurs actifs prendre de la valeur de jour en jour. Mais pour Donald Trump, cela permet également de renforcer la position du dollar. Car le billet vert sert, dans le cadre de cette loi, de “valeur d’indexe”. Autrement dit, ces cryptoactifs vont valser au rythme du dollar.

Avec le vote du GENIUS Act, le Sénat américain fait un pas en avant immense vers les crypto-actifs. Il assure que les stablecoins seront garantis aux investisseurs du pays de l’Oncle Sam. Des audits annuels devraient être organisés pour s’assurer que les émetteurs sont en bonne santé financière.

Pour l’heure, deux “stablecoins” sont sous le regard du monde entier. Il s’agit de l’USDT, dont la capitalisation est estimée à 155 milliards de dollars, et l’USDC, avec une valorisation supérieure à 61 milliards de dollars.

Les stablecoins : la monnaie de l’avenir ?

En faisant à ce point confiance aux stablecoins, le Sénat américain ouvre la voie à une utilisation des cryptomonnaies dans la vie courante. De plus en plus d’entreprises, à commencer par X (dont le président Elon Musk est un grand défenseur des crypto-actifs) pensent à faire payer leurs utilisateurs avec cette monnaie virtuelle.

D’autres sociétés comme Apple ou Uber seraient en train d’étudier la question, sans avoir fait la moindre annonce officielle pour le moment. Pour l’analyste financier Scott Bessent, l’arrivée de ces entreprises et d’une utilisation “dans la vie courante” des stablecoins pourrait faire exploser leur capitalisation.

Si ce marché ne pèse “que” 250 milliards de dollars aujorud’hui, il pourrait atteindre les 2 000 milliards de dollars avant même la fin du mandant de Donald Trump. De quoi ravir le principal intéressé, devenu un grand défenseur des crypto-actifs depuis quelques mois.

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