Pour la première fois en douze ans de présidence, Aleksandar Vucic s’est rendu en Ukraine, à l’occasion du sommet Ukraine-Europe de l’Est à Odessa, mercredi 11 juin. Il a posé au côté de Volodymyr Zelensky, et promis de soutenir la reconstruction «d’une ou deux villes ukrainiennes». Le dirigeant serbe est pourtant proche de Poutine, qui l’a invité au défilé militaire du 9 mai à Moscou.
Son «en même temps» diplomatique a cependant connu une secousse fin mai, lorsque les renseignements russes ont signalé que la Serbie livrait indirectement du matériel militaire à l’Ukraine, dénonçant un «coup de poignard dans le dos». En réalité, la brouille passagère n’a pas entraîné de conséquence majeure. Pour Nemanja Todorovic Stiplija, chercheur au think tank European Western Balkans, le président serbe maintient tant bien que mal un équilibre subtil entre Est et Ouest.
Quel est l’intérêt pour Aleksandar Vucic de s’afficher au côté du président ukrainien ?
Pour bien comprendre sa visite à