Après quatre jours de garde à vue dans les locaux des magistrats parisiens de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (JUNALCO), et une mise en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée », « blanchiment », « association de malfaiteurs » et « faux en écriture publique », un capitaine de police de l’Office antistupéfiants (Ofast) de Marseille vient d’être remis en liberté.

Sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer

Le gradé a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer et une obligation de demeurer dans la région parisienne. Dans ce dossier baptisé « Trident », du nom d’une opération d’importation « sous surveillance « d’une grande quantité de drogue dans le but annoncé de piéger un baron du trafic de stupéfiants des quartiers Nord, deux policiers – un major adjoint au chef de groupe et un brigadier-chef – appartenant au « groupe 8 » de l’Ofast Marseille ont déjà été mis en examen et incarcérés.

Après la disparition des 350 kilos de cocaïne provenant de Colombie, que le narcotrafiquant ciblé, visiblement bien renseigné, n’est jamais venu récupérer, l’enquête en cours cherche à comprendre les dessous d’un fiasco qui éclabousse la police marseillaise. Et sur lequel plane désormais de lourds soupçons de corruption.