« Qu’est ce qui se serait passé si Valentin Linder n’avait pas été fiché S ? ». L’avocate de la victime, Me Caroline Hamann-Beck, résume en une question la gravité de ce dossier « extraordinaire » qui part d’une situation « tristement ordinaire ». C’est une séparation entre la sœur de l’ancien leader du mouvement identitaire « Bastion social » (association dissoute en avril 2019 en conseil des ministres) et son conjoint, qui déclenche une « haine viscérale » et une envie de vengeance de tout un clan familial.
L’agression devait avoir lieu le 12 mars 2024, en pleine rue, à l’Espace européen de l’entreprise, à Schiltigheim. Depuis Paris, Valentin Linder, 30 ans, préparait un passage à tabac visant l’ex compagnon de sa sœur. Aidé de deux amis, issus de la mouvance d’ultra droite, de son gendre et de son père. Avec un mode opératoire bien ficelé : surveillance, repérage, balise GPS, téléphones prépayés, matraques, gazeuses, poing américain, cagoules… Et des rôles bien définis :…