« Ses cris ont alerté des passants, qui ont immédiatement donné l’alerte auprès des secours. » Cette scène rapportée par le maire (LR) de Compiègne, Philippe Marini, a eu lieu dans la nuit du mardi au mercredi 12 juin, à proximité du pont Louis XV, dans le centre-ville de la Cité impériale.
C’est une jeune femme, une mineure âgée de 17 ans, qui appelait à l’aide après s’être jetée dans la rivière. Secourue par deux policiers nationaux, épaulés par des collègues municipaux et des pompiers, elle avait rapidement indiqué avoir été victime d’un viol, avant d’être hospitalisée. « La victime s’est jetée dans la rivière et a nagé sur plusieurs dizaines de mètres, malgré son état de choc », indiquait encore le maire de Compiègne.
Le parquet du tribunal judiciaire de Compiègne a indiqué qu’un homme a été rapidement interpellé et « et placé en garde à vue le matin du 12 juin ». Ce vendredi soir, la substitute du procureur de la République ajoutait que le suspect a été mis en examen pour « viol sur mineur de plus de 15 ans » et placé en détention.
Lors de son audition par les enquêteurs, ce dernier aurait contesté les faits qui lui sont reprochés par l’adolescente de 17 ans, évoquant plutôt « une relation sexuelle consentie » avec la jeune femme. Une version qui diffère fortement du témoignage de cette dernière.
Un homme rencontré « lors d’un stage »
Selon le parquet, la jeune femme aurait rencontré son agresseur présumé pour la première fois, « quelques semaines auparavant, lors d’un stage ». Selon nos informations, tous deux auraient communiqué sur les réseaux sociaux pendant une quinzaine de jours avant de décider d’une première rencontre, dans la nuit de mardi à mercredi, à Compiègne.
Ce dernier se serait alors présenté avec le visage dissimulé et armé, au moins d’un couteau. Sous la menace, il aurait violé la jeune femme, tout en l’étranglant. Toujours selon nos sources, pour tenter de s’en sortir, cette dernière aurait feint d’être décédée, une manœuvre courageuse qui lui aurait permis de s’échapper.
Le placement en détention requis
Son agresseur se serait en effet écarté, permettant à la victime de fuir en se jetant dans l’Oise. Elle aurait ensuite traversé la rivière avant d’être secourue par les deux agents de la police nationale. En prenant la fuite, elle aurait par ailleurs réussi à arracher la cagoule qui couvrait le visage de l’homme, ce qui lui aurait permis de l’identifier.
C’est une affaire qui, particulièrement dans le Compiégnois, a fortement choqué les habitants. « Comment pouvons-nous être sereins pour nos enfants dans ce monde devenu si moche », s’attriste une femme, sur les réseaux sociaux du Parisien. Un autre internaute y salue « la force d’esprit » de la jeune femme.