Parti 12e sur la grille du sprint, Johann Zarco a rapidement perdu des places à l’envol et été exclu du top 15 dès le second tour. S’en est suivie une course anonyme dans laquelle le vainqueur du GP de France a vivoté dans les mêmes eaux, terminant les 11 tours de la course courte à une décevante 16e position.
Avant la course, au micro de Canal+, Zarco n’entrevoyait pas vraiment de gros résultat, déplorant de ne pas avoir « eu la vitesse » qu’il escomptait lors des qualifications, mais avec tout de même l’espoir de viser le top 10 du sprint à la gestion pneumatique. Las, il ne l’aura finalement jamais réellement entrevu.
« En fait, le départ a été plutôt bon », a-t-il d’abord expliqué au micro de Canal+. « J’ai réussi à ne pas patiner. Mais [dans] cet entonnoir du premier virage, je n’ai pas eu le temps de partir à droite, j’ai décidé de rester [à l’intérieur], et comme là les sensations sur la moto ne sont pas extra, je n’ose pas attaquer parce que si j’attaque, je ne sais pas si je vais rentrer dans quelqu’un, si je vais passer le virage. Du coup, je suis plus sur un coté conservateur. [Enea] Bastianini, à mon avis, il l’a joué plus ‘ça passe ou ça casse’ parce que vu de là où il partait, il s’est mis dans cet esprit de ‘je n’ai rien à perdre’, et c’est passé. Mais bon, est-ce que ça passera demain ? Je ne sais pas. »
On sait que c’est la phase de développement, toujours, qui peut produire des courses comme ça où on est inexistant.
Puis, concernant la suite de son sprint, il a poursuivi : « Je n’étais pas en panique, je me suis dit ‘Allez, si tout va bien, je vais pouvoir remonter’… Et non, tout ne va pas bien parce que ce sont des circuits compliqués, ça glisse beaucoup. [J’ai] presque des sensations comme l’an dernier, et ça peut arriver. Ça met les boules sur le coup. Ce pneu tendre, il aura pu faire la course – parce qu’il y en a qui gagnent avec. Nous, il a fait des gros changements de comportement de la moto avec ces vibrations qui reviennent ; on n’avait plus de vibrations depuis quelques courses et c’était mieux. Donc voilà, on sait que c’est la phase de développement, toujours, qui peut produire des courses comme ça où on est inexistant. »
Les choses pourront-elles être meilleures ce dimanche lors de la course longue, où le pneu medium sera l’arme de prédilection à l’arrière ? « Complètement, et ça peut être mieux. J’avais dit [avant le sprint] que j’aimerais bien des points, que si je pouvais être dans les dix, ça peut être encourageant pour demain. Là, clairement, le niveau [du top 10], il n’était pas là. Est-ce que ce medium demain sera mieux, va en fait me donner un comportement de moto beaucoup plus régulier que j’arrive à diriger ? À ce moment-là, tout ira mieux. »
« Mais on voit que, même par rapport aux datas habituelles, je mets beaucoup plus d’angle et ça veut dire qu’en fait je cherche à faire tourner la moto et elle ne veut pas venir. Donc ils vont cogiter et si on peut avoir quelque chose de mieux demain matin au warm-up – c’est sûr que ce sera mieux – mais simplement en comportement moto, ça peut donner de l’espoir pour la course. »
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Dans cet article
Fabien Gaillard
MotoGP
Johann Zarco
Team LCR
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