La chanteuse pop américaine vient de dévoiler la pochette de son prochain album intitulé Man’s Best Friend. Une image qui déclenche de nombreuses polémiques.
Impossible de passer à côté de ce phénomène musical. Depuis l’été dernier, et la sortie de son single Espresso, Sabrina Carpenter arpente les scènes du monde entier et fait danser son public à l’international. Le tout avec une direction artistique bien à elle, mettant en avant une esthétique pin-up et girlie . Mais la chanteuse se retrouve souvent hypersexualisée en raison de ses performances sur scène ou des paroles de ses chansons, ce qui la place au centre de nombreuses polémiques. Une nouvelle fois, Sabrina Carpenter a fait parler d’elle sur les réseaux sociaux en partageant la pochette de son prochain album, jeudi 12 juin. Sur celle-ci, elle est à quatre pattes aux pieds d’un homme dont on ne voit pas le visage, qui lui tire les cheveux. L’album s’intitule Man’s Best Friend, («le meilleur ami de l’homme», en français, NDLR) et sur l’envers de la pochette apparaît le cou d’un chien portant un collier avec le titre de l’opus inscrit sur sa médaille.
Dans les commentaires, si certains internautes comprennent ce choix artistique, reconnaissant en celui-ci une parodie des publicités misogynes des années 1950, d’autres estiment qu’il dessert la cause féministe. «Prétendre être une figure féministe hyper-consciente et anti-masculine, alors que toute votre identité artistique tourne encore autour de la recherche de l’approbation des hommes et de leur désirabilité, c’est… un choix !», a écrit une personne sur X. «J’adore Sabrina, mais cette couverture d’album ne me convient pas. Vous pouvez exprimer la sexualité sans objectification, et le tirage de cheveux empeste le patriarcat et le contrôle masculin», commente quelqu’un d’autre sur la publication Instagram de la star.
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Au cœur des polémiques
Les polémiques autour des messages véhiculés par la chanteuse lors de ses performances, ou dans les paroles de ses chansons, ne datent pas d’hier. Pour la tournée de son album Short n’Sweet, Sabrina Carpenter évoque, sur scène, plusieurs références sexuelles. Lorsqu’elle interprète sa chanson Juno, elle imite ainsi une position du Kamasutra différente à chaque date de concert. Un geste devenu tendance sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok, si bien que les fans attendent désormais avec impatience de découvrir les nouvelles postures sexuelles mises en scène par la chanteuse. De plus, à la fin de sa chanson Bed Chem, elle simule un plan à trois dans un lit en forme de cœur et se met en scène derrière un rideau en mimant des rapports sexuels avec l’un de ses danseurs. Le tout au milieu d’un décor rose et pailleté, ressemblant à la maison de Barbie. À cause de cette performance, Sabrina Carpenter a très vite fait l’objet de critiques misogynes et sexistes sur les réseaux sociaux. «Dommage d’apprendre aux femmes à être sexy pour gagner de l’argent», «elle doit se déshabiller pour remplir les caisses», «la tenue ne sert pas la cause des femmes», est-il écrit en commentaire d’une vidéo de son concert à Paris, publiée par Brut.
«De toute évidence, vous aimez le sexe»
Mais ces commentaires n’ont pas empêché l’artiste d’aller encore plus loin, en témoigne la pochette de son nouvel album. Récemment, elle a d’ailleurs réagi aux critiques dans une interview pour Rolling Stone . «C’est toujours si drôle pour moi quand les gens se plaignent. Ils se disent : “tout ce qu’elle fait, c’est chanter à ce sujet (le sexe, ndlr)”. Mais vous rendez aussi ces chansons populaires. De toute évidence, vous aimez le sexe. Vous êtes obsédé par ça. C’est dans mon spectacle», a-t-elle déclaré. «Dans mon show, il y a tellement d’autres moments que celui des positions de Juno. Mais c’est cette séquence que vous republiez et que vous commentez tous les soirs. Je ne peux pas contrôler ça. Si vous venez au spectacle, vous entendrez aussi des ballades ou des morceaux plus introspectifs.»
Sabrina Carpenter préfère prendre ces critiques avec humour plutôt que de les laisser la détruire. Elle n’hésite pas à prendre aussi la défense d’autres femmes artistes qui reçoivent le même genre de commentaires. «Nous devons simplement apprendre à devenir plus fortes, mais nous n’avons pas besoin d’apprendre à nous taire», a conclu la chanteuse. Et si ces choix artistiques et cette nouvelle pochette d’album n’étaient donc qu’une provocation, adressée aux hommes et à leurs critiques misogynes ? Seule Sabrina Carpenter le sait.