DÉCRYPTAGE – La MDMA est devenue une spécialité européenne: de plus en plus de labos clandestins produisent cette drogue euphorisante, avant de l’exporter en empruntant les routes de la cocaïne.

Les Européens dépensent 594 millions d’euros par an pour obtenir de la MDMA. Et au moins 12 millions d’habitants du Vieux Continent y ont déjà goûté au moins une fois dans leur vie, malgré ses effets sont aussi déplorables que dangereux. Ces chiffres chocs proviennent d’un tout récent rapport de l’Agence de l’Union européenne sur les drogues (EUDA) qui explique comment la «cocaïne rose», le «tucibi» et autres dérivés de l’ecstasy ont peu à peu inondé l’Europe.

D’abord conçue au tout début du 20e siècle par la société pharmaceutique Merck, la MDMA s’est lentement propagée aux milieux festifs, et a ainsi gagné le surnom de «drogue de l’amour» pour ses effets provoquant l’euphorie, l’empathie et l’exacerbation des sens. Aujourd’hui, vendue sous le manteau sous forme de petits comprimés colorés et habilement marketés, elle fait le bonheur des «raveurs »… jusqu’au déclenchement des effets secondaires, qui surviennent quelques heures après la consommation, et qui causent vertiges, crampes, agitation, insomnie, anxiété, apathie, dépression, voire troubles moteurs, épilepsie, diabète et maladies cardiovasculaires.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.

Le Figaro

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous