Publié le
14 juin 2025 à 17h45
Sous le nom de « Matière terrestre », Françoise Huguier propose au Centre Photographique de Rouen (Seine-Maritime) des photos prises dans des lieux d’intimité, passant de l’Afrique à l’Asie. Elle a cette volonté de révéler l’âme des intérieurs, de celles et ceux qui y vivent. De nature curieuse, elle n’hésite pas à capturer l’organisation de la maison (la cuisine, la salle de bain…) et comment vivent les habitants, au sein de leurs foyers.
Toutes sélectionnées, ses photographies, réalisées au cours des trente dernières années, ont chacune un charme particulier qui attire l’œil. Il sera possible de retrouver les légendes de chaque lieu, à côté des tirages concernés.
Les origines de Françoise Huguier
Née en 1942, en région parisienne, elle grandit, au Cambodge dans la plantation de Chup que possédait son père. Quelques années après, en 1950, elle est enlevée à l’âge de 8 ans, par le Viêt Minh.
Libérée au bout de huit mois de captivité, elle rentre en France. Françoise est ensuite scolarisée dans un établissement catholique où l’intégration ne se passe pas comme prévu. En effet, elle développe une aversion pour le mode de vie bourgeois qu’on attend des jeunes femmes de l’époque.
Un lieu pionnier
Le Centre Photographique, situé au cœur du centre-ville, est labellisé Centre d’art contemporain d’intérêt national. Il est le tout premier lieu dédié à la photographie sur le territoire normand et parmi les pionniers sur le territoire national. Pour les événements, il déploie ses murs pour une programmation annuelle de trois à quatre expositions, complétée par des propositions hors murs, en partenariat avec des institutions régionales et nationales, par exemple.
Son histoire avec la photographie
Intéressée par le cinéma, au départ, rien ne lui prédestinait à devenir photographe. Mais, peu à peu, grâce à diverses opportunités, elle commence à se lancer dans ce domaine. Amenée à couvrir différents événements politiques en tant que photojournaliste, au sein de Libération, elle gagne la confiance du service photographie mais aussi des lecteurs. Par la suite, l’opportunité de parcourir le monde arrive, non pas pour couvrir un sujet en particulier mais plutôt pour documenter le mode de vie caché des populations éloignées.
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Ivanna Razafindrazaka
Du mardi au samedi (hors jours fériés), de 14h à 19h, l’exposition est ouverte à tout public, gratuitement. Vous pouvez la retrouver au 15, Rue de la Chaîne, non loin de la Cathédrale de Rouen.
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