Publié le
14 juin 2025 à 17h32
« C’est le goût de l’enfance », sourit Éric Pommeraud. Depuis plusieurs années, l’ancien chef de cuisine fournit des restaurateurs en vanille de Madagascar, dont les tables étoilées bordelaises du Quatrième mur et du Prince Noir. Le 26 mai 2025, il a ouvert sa propre épicerie et pâtisserie à Bordeaux : Vanille Lina.
Né dans la capitale girondine, Éric Pommeraud est d’origine malgache. Sa famille s’y trouve encore, et produit de la vanille à Sambava, sur la côte nord-est de Madagascar. Après avoir travaillé comme chef de cuisine dans des salons de thé et restaurants, ce passionné de pâtisserie a fondé son entreprise en 2023 pour vendre la vanille bourbon familiale.
Des pâtisseries préparées sur place
En plus de fournir les professionnels de la restauration depuis deux ans, Éric Pommeraud vendait déjà aux comités d’entreprises sur Internet. Mais avec sa boutique, il peut désormais toucher un plus grand public sans intermédiaire. « J’ai compris que c’était un produit assez recherché et au bout de deux ans, je voulais rendre le produit accessible à tout le monde », explique Éric Pommeraud.
Dans la petite boutique de la rue Georges-Bonnac, tout est fait à partir de la vanille familiale. On trouve des pâtisseries préparées sur place par la cheffe pâtissière : des flans, des tiramisus des canelés…
« On va faire des collabs avec des chefs indépendants, ou même étoilés. Ils vont venir pour qu’on crée un dessert ensemble, et il sera exposé pendant deux mois dans notre pâtisserie », détaille Éric Pommeraud. À commencer par l’influenceur La Douille sucrée, dès ce samedi.
Vidéos : en ce moment sur ActuUn produit versatile
Côté épicerie, outre les gousses de vanille, on peut acheter du thé, du miel ou du foie gras à la vanille. « On a 200 idées, et encore il y en a plein qui viennent », sourit l’entrepreneur de 33 ans. « On peut faire plein de choses avec et c’est super parce que c’est un produit noble, un produit de fête, ça sent bon, c’est universel… »
L’arôme est répandu, mais la vanille est aussi connue pour être un produit cher. Si le prix est si élevé, c’est que la production est très longue. « Une gousse de vanille, c’est six ans de production. Il faut venir polliniser la fleur à la main, tous les jours pendant cinq ans. On obtient alors une gousse de vanille verte. On la fait sécher et au bout d’un an et demi on a enfin une gousse de vanille propre à la consommation », explique Éric Pommeraud, dont la famille produit environ quatre tonnes par an.
Vanille Lina, 69 rue Georges-Bonnac à Bordeaux. La pâtisserie est ouverte du lundi au samedi, de 10h à 19h.
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