Ce samedi à l’occasion du match d’accession, Perpignan est venu à bout de Grenoble (11-13) et évoluera en Top 14 la saison prochaine. Ce qui a plu et déplu à notre rédaction.

TOPS

Tommaso Allan n’a pas tremblé

Dans un match aussi tendu et irrespirable que celui-ci, il fallait un buteur fiable. Certes, Tommaso Allan a bien laissé filer quelques points de côté au cours des 80 minutes de ce match haletant, mais dans les dernières minutes, lorsque la pression était à son maximum, l’international italien a pris ses responsabilités, n’a pas tremblé et a passé deux coups de pied de patron (65e et 78e, à 40 mètres des perches) pour offrir une victoire ô combien cruciale à Perpignan contre Grenoble (13-11) ce samedi, au Stade des Alpes, en barrage d’accession. Repositionné au poste de demi d’ouverture, le joueur de 32 ans a également réalisé une prestation honorable dans le jeu, bien aidé par un James Hall dynamique à la mêlée. Grâce à la botte de son ouvreur, Perpignan a évité une fin de saison cauchemardesque et évoluera bien au sein de l’élite la saison prochaine.

L’entrée solide de Lucas Velarte

Lui n’a que 26 ans mais déjà une attitude de vieux briscard. Lucas Velarte, auteur d’une saison exceptionnelle, a amplement participé au succès des siens ce samedi après-midi. Positionné sur le banc par Franck Azéma au coup d’envoi, le Tricolore a fait son entrée en jeu à la 43e minute, moment à partir duquel l’USAP s’est réveillée et a acculé le FCG dans son camp. Auteur d’une importante activité, le troisième-ligne catalan n’a également perdu que très peu de ballons et a ferraillé en défense. Lors de la pause fraîcheur du second acte, c’est lui qui a pris la parole devant ses coéquipiers pour remobiliser ses troupes avec un discours de meneur.

Wilfried Hulleu n’aura pas suffi

Si les Grenoblois restent au deuxième échelon national, Wilfired Hulleu peut nourrir d’immenses regrets. L’ailier isérois a réalisé une performance pleine au Stade des Alpes. Aussi percutant en attaque qu’efficace en défense (plusieurs plaquages offensifs et une montée en pointe pour empêcher un essai adverse dans le second acte), le jeune (22 ans) joueur s’est surtout vu refuser deux essais dans le premier acte. Sur le premier, il avait réussi un joli petit coup de pied rasant pour battre son adversaire. Finalement trop court pour aplatir devant Veredamu.

FLOPS

Grenoble est maudit

Les mots nous manquent pour décrire la situation des Isérois. Pour la sixième fois de suite, le FCG s’est incliné dans un match qui pouvait leur permettre de monter dans l’élite. Une semaine après leur revers inattendu face à Montauban, Trouilloud et les siens avaient l’occasion de vaincre enfin le signe indien, de mettre fin à plusieurs années de galère pour retrouver le Top 14. Encore manqué. Pourtant les hommes de Nicolas Nadau ont beaucoup donné, notamment en première période. Hulleu, Couilloud ou encore Lainault – auteur du seul essai grenoblois – ont réalisé des performances solides. Mais les deux essais refusés, les quelques échecs face aux perches de Sam Davies et les imprécisions ont eu raison d’eux. Grenoble reste ainsi en Pro D2 malgré une saison régulière terminée à la première place. Il y aura peut-être des jours meilleurs au Stade des Alpes, qui accuse certainement le coup.

Le jeu au pied du FCG a failli

Trop souvent, Sam Davies et les siens ont failli dans le jeu au pied face à l’Usap. L’ouvreur gallois en premier lieu, face aux perches avec plusieurs échecs, et dans le jeu, trop facilement contré par Duguivalu en seconde période. De même pour Julien Farnoux, auteur d’un jeu au pied trop long qui a terminé sa course en ballon mort. Enfin, Romain Trouilloud, pourtant auteur d’une belle entrée, gâchait un dernier surnombre aux alentours de la 79e minute de jeu avec un coup de pied totalement manqué et directement en touche.

Perpignan nous a laissés sur notre fin

Une fulgurance… et puis c’est tout. Après un premier essai sublime inscrit par Veredamu en début de match (2e minute), les Catalans se sont totalement éteints. Par la suite de ce match d’accession, on a que trop peu vu le jeu flamboyant que sont capables de proposer les hommes de Frank Azéma. Pour leur défense, le ballon était certainement loin d’être facile à manier, rendu humide par une chaleur étouffante. Qu’importe, l’important était ailleurs pour les Perpignanais ce samedi, qui joueront dans l’élite au cours de l’exercice 2025-26.