Les JO d’hiver de 2030 doivent être décarbonés. Mais cette énergie reste chère.

Un car longue distance qui carbure à l’hydrogène : c’est une première en France et même en Europe. Mercredi, le véhicule nouvelle génération a rallié Briançon en conditions réelles, avec des passagers agréablement surpris par le confort à bord.

L’autocar du constructeur Irizar a été construit dans l’usine espagnole de Saint-Sébastien, dont les lignes de montage sont en capacité d’en produire six par jour. Le modèle livré à Marseille est le plus grand, avec une capacité de 57 passagers. Il dispose d’une autonomie de 1 000 kilomètres et se recharge en 20 minutes. « C’est une étape majeure dans la transition énergétique de ce type de transports », se félicite Renaud Muselier. Le président de la région Sud met les bouchées doubles pour que les JO d’hiver 2030 soient « propres et décarbonés », comme il s’y est engagé. Dans ce territoire, 63 % de la flotte actuelle de 1 410 cars est déjà passé à l’électrique, mais sur de courtes distances.

Reste un problème de taille, le coût actuel de l’hydrogène : 25 euros le kilo, permettant de faire 40 kilomètres, pour ce trajet vers les Hautes-Alpes. S’y ajoute l’absence de stations de recharge, car pour des raisons de sécurité, ces installations sont difficiles à déployer aux abords des villes. D’où le développement très lent de l’hydrogène dans les transports en France. Mais le Grand Port maritime de Marseille-Fos devrait annoncer bientôt la construction d’une station-service à hydrogène « fatal » – produit à partir d’émissions industrielles -, avec un coût client quatre fois moins onéreux.