Isack Hadjar ne s’élancera finalement pas du top 10 à Montréal. En Q1, le Français est resté sur la trajectoire en approchant du virage 6 et il a gêné Carlos Sainz. Les commissaires de course ont entendu les deux hommes et décidé de pénaliser Hadjar de trois places sur la grille de départ.
« Même si [Hadjar] a tenté de s’écarter de la trajectoire pour laisser la place à [Sainz], la manœuvre était trop tardive », estiment les commissaires dans leur décision, en précisant que Hadjar était « d’accord » sur le fait que Sainz avait été gêné : « Il a expliqué que son équipe lui avait dit que [Sainz] se rapprochait, dans un tour rapide, avant de lui dire [qu’il] avait abandonné le tour. »
« Il a dit que même s’il a vu [Sainz] dans ses rétroviseurs, il s’est reposé sur ce que son équipe lui avait dit et lorsqu’il a réalisé que l’information était erronée, il a fait de son mieux pour s’écarter de la trajectoire. »
Les commissaires rappellent que la pénalité tombe « que l’incident soit de la responsabilité du pilote ou de l’équipe », ce qui explique donc la sanction infligée à Hadjar.
Cette dernière profite à Alex Albon, qui récupère la neuvième place devant Franco Colapinto et Nico Hülkenberg. Isack Hadjar se retrouve 12e. Il est le deuxième pilote pénalisé ce week-end, après Yuki Tsunoda, qui a doublé Oscar Piastri sous régime de drapeau rouge en EL3.
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Après la séance, Sainz n’a pas caché sa colère face à la présence de Hadjar sur son chemin, ce qui l’a selon lui privé d’une qualification jusqu’à la Q3, une performance réalisée par Albon avec l’autre Williams.
« Si en Q1, on arrive et qu’il y a un gars au milieu de la route qui gâche complètement vos qualifications, ça veut dire que votre week-end est détruit », a déploré l’Espagnol. « Je suis 17e alors que j’aurais dû me battre pour la Q3 et le top 8 aujourd’hui, donc je suis extrêmement déçu. »
« Je l’avais déjà vu aux virages 3-4, j’étais surpris qu’il ne s’écarte pas de la route aux [virages] 3-4 », a-t-il ajouté. « J’avais déjà perdu un ou deux dixièmes avec l’air sale, mais je me suis dit ‘OK, il joue juste le jeu de me donner l’air sale’ […] Puis au virage 5, j’ai réalisé qu’il ne s’écartait pas, j’ai dû lever le pied et j’ai dû le doubler à l’intérieur du [virage] 6, comme si on était en course, évidemment en prenant une mauvaise trajectoire pour le [virage] 6 et le 7, j’ai encore perdu deux ou trois dixièmes, donc trois ou quatre dixièmes juste sur un tour, alors que je suis passé à 20 millièmes de la Q2. »
Par radio, Hadjar a immédiatement indiqué qu’il pensait que Sainz n’était pas dans un tour rapide, ce qu’il a par la suite confirmé devant les commissaires et les journalistes. « Je ne gêne jamais personne, même pas pendant les essais », s’est défendu le pilote Racing Bulls. « On m’a dit que Carlos avait abandonné son tour, et en fait il continuait à attaquer donc… Une mauvaise communication totale avec ce qu’on m’a dit. C’est dommage, ça a ruiné ses qualifications, et probablement un peu les miennes. »
En Q3, Charles Leclerc a été à son tour agacé par la présence de Isack Hadjar devant lui puisqu’il a été déventé, mais le pilote Ferrari a reconnu que cette séquence ne méritait pas de sanction et qu’il n’avait pas été à proprement parlé gêné par son rival.
« Gêné, ce n’est pas le bon mot », a reconnu Leclerc sur Canal+. « Ce n’est pas une gêne, il n’a rien fait de mal disons. Malheureusement, avec ces voitures là, sur un circuit comme Montréal où il y a des rails, quand on a une voiture à une ou deux secondes devant, on perd tout l’appui aérodynamique et c’est extrêmement compliqué de conduire la voiture. J’ai perdu l’arrière dans le [virage] 6. »
Avec Emily Selleck et Oleg Karpov
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Vincent Lalanne-Sicaud
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