Donald Trump et Vladimir Poutine continuent de se parler. Au cours d’un entretien téléphonique, le président russe a affirmé samedi à son homologue américain être prêt à un nouveau round de négociations entre la Russie et l’Ukraine. Le même jour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part une nouvelle fois réclamé que les Etats-Unis « changent de ton » à l’égard de Moscou.
Selon le Kremlin, « l’escalade dangereuse au Moyen-Orient a bien sûr été au centre de l’échange ». Moscou, allié de Téhéran, reste en effet un acteur important dans la région. Mais le maître du Kremlin a également informé Donald Trump de la « mise en œuvre des accords conclus lors de la réunion entre les délégations russe et ukrainienne à Istanbul le 2 juin », soit des accords portant sur des échanges de prisonniers, de blessés et de corps de soldats.
Le rapprochement entre Trump et Poutine
Vladimir Poutine a affirmé que la Russie était prête à poursuivre les négociations avec l’Ukraine après le 22 juin et l’achèvement de ces échanges. Selon le Kremlin, Donald Trump a lui « réitéré son intérêt pour une résolution rapide du conflit russo-ukrainien ».
Il s’agissait du cinquième appel téléphonique entre les deux présidents depuis que Donald Trump est entré en fonction le 20 janvier et s’est rapproché de Moscou, rompant avec le soutien ferme à l’Ukraine affiché par son prédécesseur Joe Biden. Le Kremlin a d’ailleurs indiqué que le président russe avait souhaité samedi à Donald Trump un bon anniversaire.
Aucun progrès malgré la pression de Washington
Concernant la perspective d’un nouveau round de négociations, Volodymyr Zelensky s’est jusqu’à présent contenté de déclarer que la question serait discutée « une fois les échanges terminés ».
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Les négociations entreprises sous la pression de Washington n’ont à ce jour débouché sur aucun progrès vers un cessez-le-feu. Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois rejeté, dans une conférence de presse diffusée samedi, les exigences russes, répétées lors de ces négociations. A savoir notamment que l’Ukraine cède à la Russie quatre de ses régions orientales dont Moscou revendique l’annexion, et renonce à rejoindre l’Otan. Le président ukrainien accuse la Russie de ne chercher qu’à gagner du temps au moment où son armée, supérieure en nombre et en armements, progresse lentement dans l’est de l’Ukraine.