« Écoutez, le parquet craque toujours, comme il y a six ans ! » ironise Sébastien Soubiran. Le directeur du Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg l’avoue, la question de le garder a été le fruit d’une longue réflexion. Mais la volonté de changement s’est heurtée à celle de préserver l’esprit des lieux. Ce jeudi 12 juin, une partie du nouveau Musée zoologique est présentée au milieu de ses équipes, encore attelées à l’installation des animaux.

Un parcours de visite repensé

« Nous avions l’impression que le musée était resté dans son jus sans réelle cohérence dans la visite », admet Sébastien Soubiran. C’est pour cela que la reconstitution du cabinet du naturaliste Jean Hermann a été abandonnée. Il lui a été préféré « une présentation plus sobre et valorisante des animaux », selon le directeur du Musée zoologique Samuel Cordier. La répartition des collections du naturaliste, achetées par la Ville de Strasbourg en 1804, permet une meilleure compréhension de ses travaux.

Le bâtiment est maintenant au niveau sur l’accessibilité, permettant la visite des personnes à mobilité réduite. Les espaces de circulation sont également plus larges. « Le musée est réparti sur 2 000 m 2 avec un espace permanent, trois salles semi-permanentes, une exposition temporaire mais aussi des animaux emblématiques dans les salles totem », explique Sébastien Soubiran. La cohérence de narration s’étend aux questions environnementales comme un fil rouge de la visite autour des questions de biodiversité, de changement climatique ou de santé.

Les derniers réglages avant la réouverture

L’heure est aux dernières mises en place dans le bâtiment de l’ancien institut zoologique. Ils sont quatre à placer les quelque 600 oiseaux triés par familles d’espèces, dans leur vitrine. « Nous travaillons au centre de conservation depuis juin 2024 et nous en avons encore pour deux semaines et demie d’installation », raconte Steve, socleur de 52 ans, perceuse à la main. Chaque socle en bois est taillé et vissé minutieusement pour accueillir les différents animaux. Aux éclairagistes de sublimer la collection d’1,2 million de spécimens une fois tous posés.

Viendront ensuite les derniers réglages des prochaines semaines, notamment sur la signalisation et les éléments audiovisuels. « L’accessibilité passe aussi par des manipulations tactiles, des infographies ou des bandes audio », précise Sébastien Soubiran. Sans oublier l’importance de la traduction des panneaux explicatifs en anglais et en allemand pour. Tout sera prêt pour la réouverture du musée prévue le vendredi 19 septembre, l’accès y sera d’ailleurs gratuit tout le week-end.