Deux anciennes figures de la Formule 1
ont pris la parole pour dénoncer le traitement réservé à Jack
Doohan par Alpine. À peine engagé pour 2025, le jeune Australien
ferait déjà l »objet d’une pression jugée excessive par certains
observateurs du paddock.
Alors même qu’il
n’avait pas encore fait ses premiers tours de roue en tant que
titulaire, Jack Doohan était déjà au cœur de spéculations chez
Alpine. Trois Grands Prix plus tard, la situation n’a pas changé,
bien au contraire. Selon plusieurs sources, il ne disposerait que
d’un contrat partiel pour la
saison F1 2025, limité à six Grands Prix. Flavio Briatore,
désormais influent au sein de l’écurie française, envisagerait même
de le remplacer prématurément par le prometteur Franco
Colapinto.
Face à la tempête
médiatique, Oliver Oakes, directeur de l’équipe, a tenté de calmer
le jeu lors du Grand Prix du Japon. Mais ses déclarations n’ont pas
convaincu tout le monde, à commencer par Ralf Schumacher.
Ralf Schumacher dénonce une
stratégie en coulisses
L’ancien pilote
allemand n’a pas mâché ses mots en marge du Grand Prix de Bahreïn,
quatrième manche du
calendrier F1 2025 prévue ce week-end. Il pointe du doigt les
nombreuses séances d’essais privés accordées à Colapinto, notamment
à Monza, en soulignant le sérieux de ces roulages :
« Chronométrages précis, staff technique au complet… Ce ne sont
pas de simples tours de démonstration. Il est évident que Flavio
prépare quelque chose. »
Il critique aussi le
choix d’Alpine de priver Doohan des Essais Libres 1 à Suzuka,
remplacé par le Japonais Ryo Hirakawa, lui-même prêté à Haas peu
après.
« Envoyer un
rookie sur un tracé aussi exigeant sans roulage préalable est un
non-sens, affirme-t-il. S’il était question de tests,
pourquoi ne pas l’avoir fait avec Gasly à Bahreïn ? »
Christian Danner évoque un
manque d’encadrement
Autre voix critique,
celle de Christian Danner. L’ancien pilote estime qu’Alpine a mal
encadré Doohan, notamment dans sa préparation au Japon. Il évoque
une simulation hasardeuse où le pilote aurait tenté de passer un
virage avec le DRS ouvert, une manœuvre qui s’est soldée par un
accident.
« Si cela a
fonctionné en simulateur, l’ingénieur aurait dû l’en dissuader pour
la piste » affirme-t-il.
Danner va même plus
loin, suggérant qu’Alpine aurait volontairement mis Doohan en
difficulté pour justifier un futur remplacement : « On pourrait
croire qu’ils cherchent à le pousser à l’échec pour mieux l’écarter
ensuite. »
Jack Doohan semble donc déjà
jouer gros chez Alpine. Entre pression interne, concurrence directe
et erreurs d’encadrement, son avenir s’annonce bien plus incertain
que prévu.