Avec 12 032 spectateurs, Québec a établi un record nord-américain de ce tournoi puisque l’ancienne marque était d’un peu plus de 7000 spectateurs établie l’an dernier à Ottawa.

C’est également la plus grosse foule de l’histoire pour un match de la formation nationale. Le seul match de volleyball au Québec qui a attiré plus de personnes est la finale des Jeux olympiques de Montréal en 1976 entre l’URSS et la Pologne avec plus de 15 000 spectateurs.

Le mur canadien bien synchronisé.

Sur le terrain, le Canada n’a pas ménagé les efforts pour faire plaisir aux nombreux spectateurs, mais la France semblait toujours avoir les réponses lors des points importants en début de match.

 Les joueurs de l’Unifolié se sont regroupés pour prendre le troisième et quatrième set et forcer une manche décisive. L’expérience des champions du monde a cependant pesé lourd dans la balance en fin de match. Ils l’ont finalement emporté 25-22, 29-27, 27-29,  21-25 et 15-6.

Une attaque marquante du capitaine canadien.

Expérience unique

Pour le capitaine canadien Fynnian Lionel McCarthy, jouer devant autant de monde au volleyball est simplement un rêve devenu réalité.

«Jouer devant autant de monde dans notre pays, c’est incroyable. Un événement de volleyball mondial n’est pas plus gros que ça ailleurs. Ce sport ne fait que continuer à se développer et on s’en va dans la bonne direction. Le support des gens de Québec a été incroyable et on sentait vraiment leur énergie sur le terrain.»

Le numéro 33 était un peu ambivalent sur la partie.

«Initialement, je me sens frustré parce que je crois qu’on aurait pu mieux jouer et gagner. Je suis cependant très fier de la façon que l’on s’est battu pour revenir dans le match. Je suis fier des gars même si j’aurais aimé qu’on démontre un peu plus de combativité dans la dernière manche», explique celui qui assure que sa formation sera prête à jouer contre la Bulgarie demain.

Sur le terrain, le Canada n’a pas ménagé les efforts pour faire plaisir aux nombreux spectateurs.

L’attaquant Brodie Hofer, qui a été le meilleur des siens avec 15 attaques marquantes, était aussi enthousiaste que son coéquipier.

«C’est facilement l’une des meilleures foules que le Canada a eue pour du volleyball avec Ottawa l’an dernier pour notre match face aux Américains. C’était vraiment cool. Je suis très fier de notre club, je crois qu’on aurait dû gagner, mais on a laissé trop de points sur la table», précise celui qui n’avait pas d’explication pour la baisse de régime en fin de match dans les deux défaites canadiennes de la LNV.»

Hofer croit que sa formation n’est vraiment pas loin des puissances mondiales.

«On a pris deux manches à la France et on vient de jouer 15 manches en trois matchs. Il faut simplement être meilleur dans les détails. On a une bonne équipe et on fait les bonnes choses.»

Trévor Clévenot a montré le chemin de la victoire à ses coéquipiers.

Un capitaine se lève

Trévor Clévenot a gardé son meilleur volleyball pour le Canada. Durant toute la soirée, le Français a trouvé les failles dans la défensive canadienne. Il a terminé sa soirée de travail avec 24 points et 22 attaques marquantes. C’est cependant au service qu’il a mis le match hors de portée de ses adversaires à la dernière manche.

«Le Canada se bat à chaque match et c’est une super victoire pour nous. On sait qu’il y a beaucoup de matchs internationaux maintenant qui se jouent à la toute fin et on s’entraîne pour ça. On est resté très concentré et cela a fait la différence pour nous.»

Habitué des grands rendez-vous, Clévenot trouvait que cette foule était très positive pour le volleyball.

«On a un beau sport qui est capable de faire remplir les salles et transmettre de belles émotions. On l’a vu ce soir, le public a aimé ce qu’il a vu du premier point au dernier. L’ambiance était incroyable et s’ils ont aimé il faut revenir parce que les matchs internationaux, ce n’est que ça!»

La formation canadienne démontre beaucoup de potentiel.

Continuer à grandir

L’entraîneur-chef Dan Lewis voyait beaucoup de potentiel dans ce résultat de sa formation face à la France.

«Je suis hyper content des gars et le message a été qu’il faut continuer de se développer. Il y a beaucoup de solutions sur lesquelles on peut travailler. Pour ce qui est de Clévenot, c’est un joueur habile et intelligent il faut simplement apprendre à défendre un joueur de sa trempe.»

Il ne faisait aucun doute pour le dirigeant que le potentiel de sa formation est encore très loin d’être atteint.

«On est en train d’établir les bases et cette équipe va continuer à aller vers le haut. Je crois aussi qu’avec autant de monde dans les estrades ce soir c’était une soirée importante pour la communauté de volleyball de Québec et pour le volleyball canadien.»