ENTRETIEN – L’écrivain aurait eu 100 ans ce 16 juin. Sa femme, Françoise, se souvient avec émotion de l’homme hors du commun dont elle a partagé la vie durant plus de cinquante ans.

LE FIGARO. – Comment avez-vous rencontré Jean d’Ormesson ?

FRANÇOISE D’ORMESSON. – Lors d’un séjour au ski à Megève. Il était un ami de mes sœurs Roselyne et Pascaline. Elles l’avaient prévenu : « Ne touchez pas à Françoise, c’est une romantique. » D’abord, je l’ai trouvé poseur, avec sa voix haut perchée et son côté « M. Je-Sais-Tout ». Par ailleurs, à l’époque, il skiait fort mal, ce qui aggravait son cas à mes yeux. Une de mes sœurs lui a rapporté ce que je pensais de lui. Dès lors, il n’a eu plus qu’une idée en tête : me séduire.

« Je l’aimais, j’ai tenu bon »

Nous nous sommes mariés en avril 1962. Notre mariage a été annoncé dans Le Figaro par un entrefilet où l’on disait que mademoiselle Béghin épousait « un philosophe de l’Unesco ». Le frère de Jean, Henry, était venu trouver mon père pour lui assurer que Jean n’était pas fait pour le mariage. Mon père a bien tenté de me dissuader, mais ma mère a vu juste : je l’aimais, j’ai tenu bon. Un des témoins de Jean était Maurice Herzog

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