Véritable phénomène du volleyball international du haut de ses 6 pi 10 po, le passeur de 18 ans Simeon Nikolov n’a pas la grosse tête.
Après une seule saison dans la NCAA à Long Beach State, où il a remporté les titres de recrue et de joueur par excellence pour devenir seulement le deuxième joueur dans l’histoire à réaliser cet exploit après son frère Aleksansdar, trois ans plus tôt, Nikolov fera le saut chez les pros dès l’automne, alors qu’il enfilera le maillot du club russe Lokomotiv Novossibirsk.
«Sans manquer de respect pour la NCAA où j’ai vécu une très belle expérience en gagnant le titre national et obtenu du très bon coaching, je devais me tourner vers le circuit professionnel et affronter les meilleurs si je voulais me tailler un poste avec l’équipe nationale. Le niveau est vraiment plus élevé dans la Ligue des nations et ça me motive.
«Je suis très loin du niveau que je veux atteindre et de celui que je peux atteindre, de poursuivre l’auteur d’un service à 84 mph, un record dans la NCAA. Je dois maintenant me concentrer à devenir meilleur et ça passe par les rangs professionnels.»
Il adore sa position
En raison de sa taille, Nikolov pourrait évoluer comme attaquant de pointe ou central, mais il adore évoluer comme passeur. «À mes débuts au volleyball, je mesurais 5 pi et j’ai opté pour la position de passeur, a-t-il raconté. J’ai continué de grandir sans arrêt, mais je n’ai pas changé de position. C’est le fun de frapper le ballon à l’occasion, mais je suis content de ne pas avoir à changer parce que j’adore mon rôle de passeur. Je peux contrôler le match et toucher le ballon à chaque jeu.»
Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
Comme passeur, Nikolov a l’impression qu’il pourra avoir un très grand impact. «Je veux changer le match et c’est mon objectif, a-t-il souligné, mais je suis vraiment loin de cela pour le moment.»
«Un joueur générationnel»
Gilles Lépine, qui s’est offert un petit plaisir, mardi, en prenant un égoportrait avec Nikolov, est très élogieux à l’égard du passeur de 18 ans. «Ça va être un joueur générationnel et il va réinventer la position de passeur comme le Français Ngapeth [Earvin] l’a fait à la position d’attaquant réceptionneur, a affirmé l’analyste de volleyball. Les jeunes que je dirige en 2e, 3e et 4e secondaire à Rochebelle le connaissent tous.»
Le principal intéressé est conscient qu’il est une vedette des réseaux sociaux. «C’est le fun que les gens parlent de toi et veuillent te voir jouer, a-t-il reconnu, mais ça ne m’ajoute pas de pression.»
Une chimie incroyable
Les frères Nikolov adorent jouer ensemble. «Mon frère est incroyable, a ajouté Simeon. C’est un excellent leader qui veut la balle quand l’enjeu est très important. Il est mon sang, mon meilleur ami et je suis très, très heureux de pouvoir compter sur lui sur le terrain. C’est un modèle et j’ai suivi ses traces en optant pour la NCAA.»
«Comme grand frère, j’ai toujours gardé un œil sur Simeon et lui ai fait profiter de mon expérience, de renchérir Aleksandar, qui évolue à la position d’attaquant et qui cède trois pouces à son frérot. J’ai toujours senti qu’il suivait mon exemple.»
Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
Aleksandar sera de retour dans le circuit professionnel italien à l’automne. Leur père, Vladimir, et leur mère, Maya, ont aussi joué dans les rangs professionnels.
En lever de la compétition, la Bulgarie a enlevé un set aux Italiens qui ont terminé au 4e rang aux Jeux olympiques de Paris mais, au final, ils se sont inclinés en quatre manches. «On veut gagner le plus de parties et l’objectif est de se qualifier pour les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles», a mentionné l’aîné.
C’est l’entraîneur italien Gianlorenzo Blengini qui a le mandat de mener la jeune troupe bulgare aux Jeux. «Il est très exigeant, a précisé Aleksandar, et c’est la meilleure façon la bonne façon de développer de jeunes joueurs et de les faire progresser.»