La bibliothèque n’est plus reine : à Nice, les étudiants peuvent périodiquement opter pour des révisions à l’Opéra.Des journées à plancher avec le plaisir d’avoir un spectacle devant soi.Une initiative gratuite qui permet de conquérir une population plus jeune.
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Le 13H
Des spectateurs à l’Opéra et le thème du jour est pointu. « C’est les critères de malignité du cancer de l’ovaire à l’échographie », sourit une étudiante. Des révisions avec vue sur les répétitions d’un ballet de danse classique en fond. Anna et Camélia sont étudiantes en quatrième année de médecine, et leur bibliothèque universitaire se délocalise ponctuellement à l’Opéra de Nice. « C’est très beau, même de pouvoir assister à ça, c’est des choses qu’on ne voit jamais, les répétitions, voir comment ça se passe, c’est vraiment une bonne opportunité », raconte Anna dans la vidéo en tête de cet article.
TF1Un partenariat qui dure depuis 3 ans
‘ »C’est une bonne façon de réviser, ça change du cadre habituel, très scolaire, qu’est la bibliothèque universitaire », révèle Camélia. Et quand la concentration baisse, pourquoi ne pas se laisser emporter par le spectacle. « Si je prends une petite pause, au moins je peux rester ici et regarder un petit peu », sourit une autre étudiante. Une fois par mois, les étudiants ont l’opportunité de venir gratuitement assister aux répétitions de danse classique ou de chant lyrique dans ce décor feutré. Mais avant cela, il faut adapter les loges.
« Ces tablettes servent à poser les ordinateurs, comme les chaises d’opéra ne sont pas équipées pour, on met ces chaises-là », indique Marc Spennato, responsable de la logistique des lieux. Un partenariat unique entre l’Opéra et l’université depuis trois ans, avec un but : démystifier et ramener les jeunes dans ce lieu bicentenaire. « L’Opéra peut paraître un petit peu effrayant, lorsque je suis arrivé il y a cinq ans, il y avait 6% de notre public qui avait moins de 30 ans et en 2024, 30% de notre public a moins de 30 ans », affirme Bertrand Rossi, directeur général de l’Opéra de Nice-Côte d’Azur.
Et l’opération fonctionne. Dans le reportage en tête de cet article, des étudiantes en orthophonie ont pris leur place : 17 euros en catégorie or. « Ça nous a motivées, on s’est dit ‘prenons les places’. Ça détend, ça permet de s’évader un peu après les cours », explique l’une d’elles. Des tarifs préférentiels pour dépoussiérer les dorures et le velours.
La rédaction de TF1info | Reportage : Manon HAMIOT, Christine GUÉRARD