MANDEL NGAN / AFP
Donald Trump a plusieurs fois fait le salut militaire lors de la parade organisée le jour de son anniversaire.
ÉTATS-UNIS – Deux ambiances bien différentes. À Washington, Donald Trump n’a pas caché son plaisir de la grande parade militaire dont il avait rêvé pour le jour de son anniversaire, samedi 14 juin. Le président américain était ravi d’endosser son rôle de commandant et chef des armées : il a souvent applaudi les militaires et s’est levé à plusieurs reprises pour faire le salut militaire au passage des troupes.
Mais dans le public, où la foule était bien moins nombreuse qu’annoncée, la ferveur n’était pas au rendez-vous. Et c’est, au final, les nombreuses manifestations anti-Trump qui font la Une des sites d’informations américains ce dimanche 15 juin, soulignant les profondes divisions qui traversent les États-Unis. Le début de la journée avait d’ailleurs été marqué par le meurtre d’une élue démocrate dans le Minnesota.
Le président américain, qui fêtait ses 79 ans, a assisté durant environ deux heures au défilé rassemblant près de 7 000 soldats et quelque 150 véhicules militaires, survolés par des dizaines d’avions et d’hélicoptères. La Maison Blanche a avancé le chiffre de 250 000 spectateurs mais de nombreuses publications sur les réseaux sociaux montrent une foule très clairsemée, certains opposants moquant un « flop ».
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Dans un discours inhabituellement bref à l’issue du défilé, Donald Trump a rendu hommage à ses soldats, « des héros et des légendes », rappelant les nombreuses batailles du passé. « Nous sommes actuellement le meilleur pays du monde, et notre pays sera bientôt plus grand et plus fort que jamais », s’est félicité Donald Trump avant de recevoir un drapeau américain.
Les manifs anti-Trump font le plein
Pendant ce temps, les manifestations anti-Trump ont fait le plein dans tout le pays avec des centaines de milliers d’opposants au président. Leur mot d’ordre – « No Kings », « Pas de rois » en français – visait à dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives dictatoriales du républicain et « la militarisation de notre démocratie ». Sur les réseaux sociaux, des images aériennes montrent des marées humaines dans plusieurs villes du pays.
Des incidents ont émaillé les cortèges à Salt Lake City et Los Angeles. Dans la capitale de l’Utah, des tirs lors d’une manifestation rassemblant quelque 10 000 personnes ont fait un blessé grave, selon la police, qui a arrêté un suspect.
RINGO CHIU / AFP
La manifestation « No Kings » a fait le plein à Los Angeles samedi 14 juin.
À Los Angeles, où la foule était particulièrement nombreuse, la police a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont défilé sous le regard des militaires envoyés par Donald Trump pour tenter de juguler les violences lors des protestations contre sa politique migratoire. Les membres de la Garde nationale, qui protègent certains bâtiments, ont été hués par le cortège.
À part ces incidents, les centaines de manifestations organisées dans la journée se sont dans l’ensemble tenues dans le calme. Certains manifestants se sont réunis près de la résidence de Donald Trump en Floride tandis que des rassemblements ont eu lieu à Paris et Mexico.