Une nouvelle affaire d’ampleur s’ouvre à Bordeaux après plusieurs mois d’enquête. Les mis en examen, qui fréquentaient des lieux libertins, avaient recours à des pratiques extrêmes.

Quatre hommes ont été mis en examen à Bordeaux dans une enquête pour viols avec actes de torture ou de barbarie dans le milieu libertin, plusieurs plaignantes dénonçant des sévices filmés par leur ex-conjoint, a appris l’AFP vendredi d’un avocat et de source proche de l’enquête. Ce dernier est un quinquagénaire travaillant dans la maintenance, au casier judiciaire vierge. «Il ne conteste pas les pratiques qui sont énoncées, ce qu’il conteste c’est l’intentionnalité et le fait que cela puisse constituer des faits de viol», a déclaré son avocat, Me Julien Plouton.

«Il ne s’est jamais vécu et perçu comme étant quelqu’un qui commettait des infractions pénales, poursuit-il. Il se voit comme quelqu’un qui était dans la pratique du plaisir sexuel libertin, même si ce sont manifestement des pratiques extrêmes et il considère que ces femmes étaient consentantes.» Trois autres hommes, décrits par Me Plouton comme «des participants très récurrents», ont également été mis en examen, a confirmé une source proche de l’enquête.

Libertinage

Selon Le Monde et Le Parisien, qui ont révélé cette information, l’enquête a été ouverte après une plainte, déposée en 2023 par l’une des ex-compagnes du principal mis en cause. Une enquête, confiée à la Section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux, s’est ensuivie. Les deux quotidiens nationaux évoquent des insultes inscrites au marqueur sur le corps des plaignantes, des rapports avec des dizaines d’hommes sans protection ou encore le recours à des objets ou des animaux.

Des dizaines de vidéos ont été retrouvées au domicile du principal mis en cause lors d’une perquisition, confirme Me Julien Plouton. Ces images semblent impliquer d’autres hommes. «Je ne pense pas que dans un dossier comme celui-ci, on puisse se contenter de rester sur une enquête qui se focalise sur mon client et les personnes qui, à ce jour, ont été mises en examen à ses côtés», indique à cet égard Me Plouton. Évoquée par Le Parisien, une éventuelle soumission chimique des victimes n’est pas confirmée «en l’état» par l’avocat.