Les retraités britanniques ont obtenu gain de cause : le gouvernement de Keir Starmer fait marche arrière en renonçant à supprimer l’aide au chauffage hivernal pour les retraités, sous la pression de l’opinion, mais aussi de voix émanant de son propre camp.
Des dizaines de ministres travaillistes étaient opposés à ces coupes, y voyant notamment un risque électoral majeur. Le Premier ministre a vu sa popularité chuter, ces derniers temps, au profit, notamment, du parti d’extrême droite Reform UK, de Nigel Farage.
Le gouvernement revient donc sur sa décision : les personnes âgées touchant moins de 35 000 livres par an, soit quelque 42 000 euros, vont continuer à bénéficier de cette aide universelle au chauffage de 200 livres par foyer. Neuf millions de personnes sont concernées, seuls les retraités les plus aisés en sont exclus, soit quelque deux millions de personnes.
Une mesure à 1,25 milliard de livres
La mesure coûtera 1,25 milliard de livres à l’État. Des économistes, cités par plusieurs médias britanniques avertissent : ce revirement pourrait nécessiter une hausse d’impôts ou des coupes dans d’autres prestations sociales.
La chancelière de l’échiquier, Rachel Reeves a dû opérer de douloureux arbitrages. Plusieurs ministères vont devoir se serrer la ceinture : les aides pour les personnes handicapées ou les coûts de fonctionnement de l’administration centrale vont notamment être réduits de 15%. La défense et la santé seront en revanche épargnées. Les arbitrages de la ministre des Finances seront dévoilés mercredi.