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Publié le
15/06/2025 – 12:53 UTC+2

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6 000 soldats et 128 chars d’assaut, le tout pour un budget de 45 millions d’euros.

À l’occasion du 250ème anniversaire de l’armée américaine, Donald Trump a orchestré une démonstration de force quelque peu inhabituelle aux États-Unis : une parade militaire sur l’avenue de la Constitution à Washington, organisée le jour même de son propre 79ème anniversaire.

Selon la Maison Blanche, près de 250 000 spectateurs se sont joints à l’évènement.

C’est après avoir assisté à la parade militaire française, le 14 juillet 2017, à Paris que le président américain a souhaité mettre en place un défilé similaire aux États-Unis.

Le slogan « No Kings » scandé dans tout le pays

Quelques heures avant le début du défilé, des milliers d’opposants à Donald Trump ont manifesté dans des centaines de villes du pays, en scandant le mot d’ordre « No Kings » pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une dérive dictatoriale du président et « la militarisation de la démocratie » américaine.

À Washington, non loin d’une exposition de véhicules blindés, d’hélicoptères et d’équipements militaires sur le National Mall organisée pour l’occasion, des manifestants anti-guerre ont déployé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Des maisons, pas des drones ».

Le défilé suscite également des critiques en raison de son coût et du risque que les chars n’endommagent les rues Washington.

L’armée a pris diverses mesures pour protéger les voies, notamment en posant des plaques métalliques le long du parcours.

La démonstration de force de l’armée américaine est une manifestation de plus de la volonté de Donald Trump de faire usage de la puissance militaire du pays, rompant ainsi avec la retenue traditionnellement observée par ses prédécesseurs.

La semaine dernière, le président américain a activé la Garde nationale californienne sans l’autorisation du gouverneur et a envoyé les Marines américains pour assurer la sécurité lors de manifestations à Los Angeles liées à des raids contre l’immigration, ce qui a conduit l’État à intenter une action en justice pour mettre fin à ces déploiements.

Tensions persistantes à Los Angeles

Une manifestation qui s’était déroulée dans le calme dans le centre de Los Angeles a rapidement tourné au chaos lorsque des policiers à cheval ont chargé la foule, frappant certains d’entre eux avec des barres de bois et des matraques alors qu’ils dégageaient la rue devant le bâtiment fédéral.

Les policiers ont ensuite tiré des gaz lacrymogènes et des projectiles de contrôle de la foule sur le grand groupe, faisant fuir les manifestants, les vendeurs ambulants et les piétons.

« L’utilisation d’armes moins létales a été approuvée. L’utilisation d’une arme moins meurtrière peut causer de l’inconfort et de la douleur. Il est conseillé à toutes les personnes de quitter la zone », a déclaré la police dans un message sur X.

« C’était une réaction totalement excessive. Nous ne faisions rien d’autre que de nous tenir debout en scandant des protestations pacifiques », a témoigné Samantha Edgerton, une barmaid de 37 ans.

En tenue de combat, des dizaines de Marines se sont tenus aux côtés d’autres forces de l’ordre, parmi lesquelles des agents du Département de la Sécurité intérieure et des membres de la Garde nationale.

Face à eux, des centaines de manifestants ont lancé des invectives exhortant les troupes fédérales à quitter les lieux.

C’est la première fois que les Marines sont intervenus à une manifestation depuis qu’ils ont été déployés dans la ville vendredi.