• Comme tous les ans, le troisième dimanche de juin, les papas sont à l’honneur en France, à l’occasion de la fête des pères.
  • Une tradition bien connue, qui puise ses origines dans… la commercialisation d’un briquet à gaz, il y a plus de soixante-dix ans par une usine de petite métallurgie bretonne.
  • On rembobine.

Ce dimanche 15 juin, ils reçoivent une attention particulière. Comme tous les ans, le troisième dimanche de juin, les papas sont à l’honneur en France. À l’occasion de la fête des pères, nombre d’entre eux reçoivent des cadeaux, fleurs, lettres ou passent des moments en famille. Une tradition bien connue, qui puise ses origines dans… la commercialisation d’un briquet à gaz, il y a plus de soixante-dix ans. 

« Pour la fête des pères, ils désirent tous un Flaminaire »

Redon (Ille-et-Vilaine), printemps 1950. Marcel Quercia, directeur de l’usine Flaminaire (aujourd’hui propriété de Bic), fabricant de briquets à gaz depuis 1946, cherche à stimuler ses ventes à la période creuse du mois de juin. L’industriel propose alors de créer la fête des pères, les mères ayant déjà leur fête en France, depuis 1918. 

S’inspirant du modèle américain, il lance sa campagne de commercialisation aux quatre coins de l’Hexagone. Le slogan « Nos papas nous l’ont dit, pour la fête des pères, ils désirent tous un Flaminaire » est affiché dans de nombreux bureaux de tabac français. 

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L’opération commerciale connaît un grand succès, et est reconduite les années suivantes. « Nous faisions 50 % de notre chiffre d’affaires à compter de la fin août jusqu’aux fêtes de Noël, se souvient Jacques Renaud, l’ancien directeur commercial de l’usine interrogé en 2015 par Ouest-France (nouvelle fenêtre). Notre supérieur, Renaud Carmet, était un battant : il se creusait la tête pour relancer le commerce en juin, une période très creuse ».  « C’est Flaminaire qui a créé la fête des Pères », assuraient en choeur ces trois ex-salariés retrouvés par le quotidien.  

L’idée est également reprise par d’autres sociétés, comme l’imprimerie Oberthur, qui l’affiche sur ses calendriers. 

La coutume s’installant, le gouvernement finit par inscrire la date de la fête des pères au calendrier national, le troisième dimanche de juin, dans un décret paru en 1952. 

S.M